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François Morin, L’économie politique du XXIe siècle. De la valeur-capital à la valeur travail, Montréal, Lux, 2017.

L’économiste François Morin publie un livre original : L’Économie politique du XXIe siècle, De la valeur-capital à la valeur-travail. Son propos n’est pas simplement d’explorer des voies alternatives à la crise capitaliste mondiale, ni même de décortiquer les mécanismes par lesquels le système bancaire et financier a mené à la catastrophe, ce que l’auteur avait fait dans de nombreux livres précédents. L’objectif est beaucoup plus ambitieux puisqu’il s’agit de renouveler le cadre théorique permettant de comprendre en profondeur la logique de l’accumulation sans fin d’argent, pour pouvoir la dépasser.

Le point de départ de François Morin est un concept employé très souvent par Marx mais peu repris dans la littérature marxiste ultérieure : le concept de valeur-capital. Son examen amènera François Morin à réhabiliter celui de valeur-travail.

 

Les formes de la valeur-capital

La grande innovation de Marx est d’avoir défini le capital non comme un ensemble de moyens matériels de production (ce que font les économistes libéraux), ni même comme une masse financière (ce qui serait simple mais trivial), mais comme un rapport social. C’est-à-dire un rapport social d’exploitation de la force de travail par le capital, qui permet à celui-ci de passer, au cours d’un cycle, de la forme argent (A), à la forme marchandise (M, les moyens de production et la force de travail), à la forme productive (P), à la forme marchandise développée (M’, le produit fini), et de nouveau à la forme argent (A’), la différence entre A’ et A représentant la plus-value tirée du surtravail extorqué. Cela donne donc le circuit du capital : A – M – P – M’ – A’.

Dans le Livre I du  Capital, « valeur-capital » apparaît en premier lieu dans le chapitre VIII « Capital constant et capital variable », et revient ensuite à de nombreuses reprises dans ce Livre I et tout particulièrement dans la première section du Livre II[1]. Qu’entend Marx à ce sujet ? « Moyens de production aussi bien que force de travail ne sont que les diverses formes d’existence qu’a revêtues la valeur-capital lorsqu’elle s’est transformée d’argent en facteurs du procès de travail. »[2] « Du point de vue de la production capitaliste, tout cet ensemble est un mouvement spontané, automatique de la valeur-capital transformée en force de travail. »[3] La valeur-capital est donc pour Marx le concept général pour désigner les différentes formes par lesquelles passe le capital depuis sa forme argent originelle jusqu’à une nouvelle forme argent augmentée via le processus productif.

Comment François Morin donne-t-il un prolongement à cette base théorique pour analyser le capitalisme du XXIe siècle ? Dans un premier temps, il distingue les formes fonctionnelles et les formes organisationnelles de la valeur-capital. Les formes fonctionnelles de la valeur-capital sont celles que Marx analysait déjà : la forme argent (le capital-argent A), la forme marchandise (le capital-marchandise M) et la forme productive (le capital productif P). Et François Morin de préciser : « ces formes permettent de mieux entrevoir la substance même de la valeur-capital » (p. 45), en écho aux propos de Marx : « La circulation simple – vendre pour acheter – ne sert que de moyen d’atteindre un but situé en dehors d’elle-même, c’est-à-dire l’appropriation de valeurs d’usage, de choses propres à satisfaire des besoins déterminés. La circulation de l’argent comme capital possède au contraire son but en elle-même ; car ce n’est que par ce mouvement toujours renouvelé que la valeur continue à se faire valoir. Le mouvement du capital n’a donc pas de limites. »[4] Ou bien encore : « La valeur devient donc valeur progressive, argent toujours bourgeonnant, et comme tel capital. »[5]

À chacune des formes fonctionnelles de la valeur-capital, François Morin fait correspondre une forme organisationnelle : « Nous défendons l’idée que, pour chaque forme fonctionnelle, la gestion de leur cycle est confiée à une forme organisationnelle particulière. Pour le dire autrement, chaque forme de la valeur-capital a besoin d’un support organisé pour accomplir sa fonction et son cycle. » (p. 62). Il y a la forme financière, la forme économique et juridique, et la forme technique et sociale.

« La figure financière de la valeur-capital, comme forme organisationnelle, doit assumer l’objectif qui est imposé par les propriétaires du capital. Dans ce cadre, les organes dirigeants sont amenés à maîtriser le circuit de financement et, le cas échéant, la gestion des rapports de propriété internes. » (p. 63). La forme organisationnelle économique et juridique de la valeur-capital correspond à l’espace des transactions marchandes : « L’institution qui s’occupe de ce type de risque est juridiquement, et de façon tout à fait classique, la société, la personne morale. Cette forme juridique a pour vocation essentielle d’accomplir les actes de commerce. » (p. 64).

Enfin, la forme organisationnelle technique et sociale de la valeur-capital est consacrée « à la mise en relation de la force de travail avec les moyens de production. La gestion de ces rapports techniques et sociaux est confiée en général à deux directions : la direction technique et la direction des ressources humaines. » (p. 64). Ces formes organisationnelles sont liées entre elles : « Un point essentiel doit être retenu ici. Ce sont dans ces lieux de production et de conception de la recherche et du développement que se forgent la valeur des marchandises et, par ricochet, la plus-value – substance du profit. Autant dire que l’économie capitaliste, même financiarisée, dépend fondamentalement de cette production de valeur, source ensuite de tous les revenus distribués. » (p. 65)[6].

Mieux encore, les formes organisationnelles sont hiérarchisées. Grâce à une représentation graphique très parlante, François Morin fait correspondre la hiérarchie des formes fonctionnelles et de leurs cycles à celle des formes organisationnelles. Au sommet du cycle de la valeur-capital, il y a le cycle A–A’ auquel correspond la forme organisationnelle financière. En dessous vient le cycle M–M’ auquel correspond la forme économique et juridique[7]. Au plus bas de la hiérarchie se situe le cycle  P–P’ auquel correspond la forme technique et sociale.

Pour comprendre la domination qu’exerce l’exigence de « faire de l’argent avec de l’argent » (p. 69), François Morin étudie les rapports de propriété sur lesquels s’appuie le monde de la finance. Il distingue les rapports de propriété externes, qui fixent l’objectif de produire de la valeur pour les actionnaires, et les rapports de propriété internes, qui lient le pouvoir actionnarial à la cascade de firmes sous-traitantes. Dans le cas des sociétés par actions, il ne faut pas confondre capital et patrimoine, car l’enchevêtrement des sociétés dissocie le pouvoir et la possession.

Ces distinctions théoriques permettent ensuite à François Morin de proposer une interprétation originale des transformations du capitalisme financier de l’ère néolibérale. « De l’examen qui précède, nous pouvons avancer une définition plus générale de la firme capitaliste. Comme toute firme, la firme capitaliste est un espace organisé fonctionnellement pour la production de biens et services. Comme espace organisé, elle possède en effet un centre de décision qui assure la cohérence des décisions, et une frontière parfaitement définie caractérisée par la capacité de nommer ou de révoquer des dirigeants des entités sous contrôle. Comme espace fonctionnel ensuite, elle accomplit des actes de production et d’échanges. Mais la firme capitaliste a une fonction-objectif particulière qui est de faire du profit, autrement dit de valoriser la valeur-capital. » (p. 94-95). Élévation des rendements financiers, égalisation de ces rendements et augmentation du risque systémique sont les trois conséquences de ces transformations, dont le travail subit les premiers effets, pendant que les marchés financiers se globalisent.

Dans ce cadre, on peut réintroduire les mécanismes par lesquels la finance s’est globalisée : libéralisation des mouvements de capitaux, taux de change et taux d’intérêt qui deviennent des prix de marché, produits dérivés, privatisation de la monnaie, effet de levier qui dope la rentabilité des fonds propres. Et, par dessus tout, un transfert de valeur (et donc du surtravail) du secteur productif vers le secteur bancaire. Pendant ce temps, les États deviennent les « otages de l’oligopole bancaire » (p. 139), et « ces évolutions font planer sur nos têtes la menace de l’éclatement de la bulle des dettes publiques » (p. 147).

 

La valeur-travail pour refonder un système

Remettre en cause la domination de la valeur-capital signifie donner la priorité à la valeur-travail. Telle est la thèse de François Morin et tel est l’objectif que doit se donner la société pour ouvrir un XXIe siècle différent. Trois directions doivent être prises : refonder le travail, refonder la monnaie et refonder la démocratie.

C’est le premier point qui présente la difficulté théorique la plus importante. Depuis la mort de Marx, tous les marxistes se sont heurtés à ce qui est appelé dans la littérature économique le problème de la transformation des valeurs-travail en prix de production et qui s’énonce ainsi : la répartition du capital investi dans la production entre capital constant (pour acheter les moyens de production) et capital variable (les salaires pour acheter la force de travail) est différente selon les branches de production ; or, seule la force de travail engendre une valeur nouvelle, et les capitalistes exigent un taux de profit égal en tendance ; donc les prix qui se forment répartissent la valeur produite entre les branches au prorata du capital engagé. Dans ces conditions, comment concilier la valeur-travail et les prix dits de production résultant de la concurrence des capitaux ?

François Morin repart de cette question jamais résolue complètement par les marxistes traditionnels malgré les perfectionnements mathématiques modernes. Il utilise pour cela la recherche avancée ces dernières années par Vincent Laure Van Bambeke[8] (VLVB) qui résume ainsi le problème : « Comment concilier l’idée que les marchandises s’échangent proportionnellement à la quantité de travail nécessaire à leur production, avec le fait que les différentes marchandises ne se fabriquent pas avec la même proportion de capital et de travail ; dès lors, la vente des marchandises à leur valeur ainsi définie entraînerait des taux de profit inégaux selon les branches, ce qui est contradictoire avec la formation d’un taux de profit moyen du fait de la mobilité des capitaux entre les branches. La solution proposée par Marx fera, à son tour, couler beaucoup d’encre. »[9]

La solution imaginée par Vincent Laure Van Bambeke et que reprend François Morin repose sur trois volets : 1) introduire dans le modèle traditionnel le fait que le capital fixe s’amortit sur plusieurs cycles de production ; 2) tenir compte de la répartition du capital entre les branches ; 3) exprimer les quantités de travail sous forme monétaire comme le seront les prix de production après application d’un taux de profit uniforme. Cela signifie que ladite transformation des valeurs en prix de production doit intégrer la répartition de la plus-value sociale entre les capitalistes et, simultanément, la réallocation du capital entre les branches. Pour que la solution soit logique de bout en bout, il est nécessaire que les intrants dans la production et les extrants soient exprimés en monnaie. Ce n’est donc pas une quantité d’heures de travail (au sens de l’économie politique classique) qui est transformée en monnaie, c’est l’équivalent monétaire d’une quantité de travail (parce que les intrants sont eux-mêmes exprimés en prix de production) en un autre équivalent monétaire intégrant la péréquation du taux de profit et le déplacement des capitaux. Pour éviter le problème de l’œuf et de la poule, la suggestion de plus en plus explicite dans les travaux de Vincent Laure Van Bambeke est de partir de la masse de capital engagée par les capitalistes dans le processus de production : ainsi, répartition du capital entre les branches et transfert de plus-value sociale entre elles relèvent du même mouvement. C’est cette précision qui mériterait d’être davantage soulignée dans l’exposé de François Morin qui simplifie par souci pédagogique.

Pour que la solution VLVB soit pleinement satisfaisante, il restera à mon avis à y intégrer le fait que, pour que la reproduction du capital se fasse à une échelle élargie, un supplément de monnaie doive être injecté pour constituer le capital de départ engagé, au-delà du réinvestissement du profit provenant du cycle antérieur. Autrement dit, il faut absolument une création de monnaie pour qu’un investissement net soit possible à l’échelle de tout le capital qui anticipe le surplus social à venir.[10] En termes techniques, A ne pourrait pas aboutir à un A’ plus grand si l’accroissement n’était pas anticipé monétairement, car, sinon, comment les capitalistes pourraient-ils récupérer à l’arrivée plus de monnaie qu’ils n’en ont introduit au départ ? C’est l’hypothèse qui reste implicite chez Marx et qui ne sera mise au jour clairement que progressivement par des auteurs aussi différents que Luxemburg, Schumpeter, Keynes ou Kalecki mais dont le point commun est d’être en dehors de l’orthodoxie économique dominante.[11]

La deuxième piste évoquée par François Morin, refonder la monnaie, prend alors son sens, c’est-à-dire faire de la monnaie un bien commun, capable d’homogénéiser les travaux différents et en même temps de signifier les choix collectifs.

Ces discussions techniques et ces précisions ne passionneront peut-être que les spécialistes, mais le lecteur curieux y trouvera aussi matière à réflexion. Par exemple, sa curiosité pourra être éveillée par le parallèle établi par François Morin entre valeur-capital et valeur-travail. Ce parallélisme n’est-il pas au premier abord troublant ? L’économie politique et sa reprise critique par Marx ont fait de la théorie « valeur-travail » une thèse positive, c’est-à-dire à vocation scientifique, établissant que c’est le travail, et lui seul, qui crée la valeur. Dans son livre, François Morin, reprenant en ce sens Marx, fait de la « valeur-capital » non une idée positive mais normative : les propriétaires du capital exigent que celui-ci soit perpétuellement valorisé, c’est-à-dire augmenté ; tel est le mot d’ordre de la valeur qui doit revenir aux actionnaires. Le parallélisme proposé par François Morin n’est donc pas parfait et c’est le point qui peut troubler le lecteur. Pour le dire autrement, c’est le capital qui, pour accroître la valeur à son profit, met en œuvre la force de travail : le paradoxe est donc que c’est le capitalisme qui a poussé jusqu’à son paroxysme la « valeur-travail ». On ne peut donc passer de la valeur-capital à la valeur-travail, selon le vœu de François Morin, sans faire subir à la théorie de la valeur-travail une torsion dommageable : la faire passer, épistémologiquement, d’un statut positif à un statut normatif. Ce faisant, on bute sur la polysémie du terme « valeur » lorsqu’il est accolé à « travail », car « valeur travail » renvoie au plan philosophique et éthique », alors que « valeur-travail » (avec un trait d’union) renvoie au plan de la critique de l’économie politique. C’est d’ailleurs ce passage sans précaution d’une association entre les concepts de valeur et travail à une autre qui est le point le plus faible des théories du revenu d’existence[12].

On comprend l’intention de l’auteur qui est de donner sa pleine légitimité au travail dans une phase de l’histoire du capitalisme qui a conduit celui-ci dans une contradiction inextricable : dévaloriser le travail alors qu’il a besoin de lui pour produire et écouler les marchandises, c’est-à-dire « faire de la valeur ». Si on voulait résumer le tout, il faudrait dire que le post-capitalisme réhabilitera la « valeur travail » et fondera l’économie sur la « valeur-travail » dégagée de l’impératif du profit maximum.

On comprend aussi la cohérence recherchée par François Morin entre les trois refondations : celles du travail, de la monnaie et de la démocratie. À ce titre, la proposition de supprimer l’impôt sur le revenu et de le remplacer par un impôt sur le patrimoine net ne manquera pas de soulever des discussions. Au-delà de 50 000 euros de patrimoine net, on appliquerait, selon François Morin, un taux progressif compris entre 1,25 % et 3 %. Mais imaginons que j’aie des revenus très élevés, et que j’emprunte 1 million d’euros pour acheter un bien immobilier ou productif valant 1,1 million, mon banquier connaissant mes revenus permettant des charges de dette élevées. Mon patrimoine net n’est au départ que de 100 000 euros, lequel constituerait mon assiette fiscale. Gageons que les riches trouveront mille astuces et combines plus ou moins légales pour s’évader fiscalement aussi facilement qu’avec un impôt assis sur le revenu.

Au-delà des discussions légitimes ouvertes par un livre original, laissons la parole à son auteur pour conclure : « Les défis intellectuels, politiques et moraux sont aujourd’hui d’une grande acuité. Ce sont à la fois les citoyens et les responsables politiques qui sont appelés à poser des actes majeurs de refondation, à la fois économique, écologique et politique. En paraphrasant Sénèque, nous devons avoir à l’esprit que « ce n’est pas parce que cette refondation est difficile à engager que nous n’osons pas. C’est parce que nous n’osons pas qu’elle est rendue si difficile ». » (p. 260).

 

Notes

[1] K. Marx, Le Capital, Livre II, première section, chapitres I et II, 1885, Œuvres, Gallimard, La Pléiade, tome II, 1968.

[2] K. Marx, Le Capital, Livre I, troisième section, chapitre VIII, 1867, Œuvres, Gallimard, La Pléiade, tome I, 1965, p. 762.

[3] K. Marx, Le Capital, Livre I, troisième section, chapitre IX, 1867, Œuvres, Gallimard, La Pléiade, tome I, 1965, p. 767.

[4] K. Marx, Le Capital, Livre I, deuxième section, chapitre IV, 1867, Œuvres, Gallimard, La Pléiade, tome I, 1965, p. 697-698. C’est suivi d’une longue note de Marx s’inscrivant dans le sillage d’Aristote distinguant l’économique et la chrématistique.

[5] K. Marx, Le Capital, Livre I, deuxième section, chapitre IV, 1867, Œuvres, Gallimard, La Pléiade, tome I, 1965, p. 701.

[6] Voilà une pierre jetée dans le jardin de tous ceux qui défendent l’idée que la valeur est entièrement issue des représentations mimétiques. Voir ma controverse avec André Orléan à ce sujet : J.-M. Harribey, « La valeur ni en surplomb, ni hors-sol », Revue de la régulation, n° 10, 2e semestre 2011, http://regulation.revues.org/9483 ; et «  Du travail à la monnaie, essai de perspective sociale de la valeur, Examen critique de la vision autoréférentielle de la valeur et de la monnaie », Colloque « Institutionnalismes monétaires francophones : bilan, perspectives et regards internationaux », 1-3 juin 2016, http://harribey.u-bordeaux4.fr/travaux/valeur/monnaie-valeur.pdf ; débat que j’ai repris dans La richesse, la valeur et l’inestimable, Fondements d’une critique socio-écologique de l’économie capitaliste, Paris, Les Liens qui libèrent, 2013.

[7] Sur ce point, François Morin adopte la notation M’–M’, pour indiquer que le capital marchandise est issu du cycle précédent. Mais, comme dans tout le cycle on raisonne en valeur (Marx écrit M’=M+DM), je préfère garder M–M’. Quand Marx écrit M’–M’, c’est soit pour indiquer que le M’ issu de la production d’un capitaliste peut être utilisé comme entrant dans le cycle d’un autre capitaliste (Livre II, op. cit., p. 520), soit pour indiquer l’ouverture d’un nouveau cycle qui conduira de M’ à M’’ (Livre II, op. cit., p. 539

[8] V. Laure Van Bambeke, Les méandres de la transformation des valeurs en prix de production, Essai de théorie économique rationnelle, Paris, L’Harmattan, 2013.

[9] « De la valeur-travail aux prix de production ou Les méandres de la transformation des valeurs en prix de production », Les Possibles, n° 2, Hiver 2013-2014, https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-2-hiver-2013-2014/debats/article/de-la-valeur-travail-aux-prix-de. Des éléments de l’histoire de ce débat dans J.-M. Harribey, La richesse, la valeur et l’inestimable, op. cit.

[10] J’ai tenté un essai d’intégration de la création monétaire au processus de reproduction élargie dans l’annexe au chapitre 9 « Le bouclage macroéconomique d’un système marchand et non marchand » de mon livre La richesse, la valeur et l’inestimable, op. cit., p. 491-496.

[11] Sur ce point, voir J.-M. Harribey, La richesse, la valeur et l’inestimable, op. cit., ainsi que S. Keen, L’imposture économique, Éd. de l’Atelier, 2014, dont j’ai fait un compte rendu « Derrière l’imposture de la « science » économique, qu’y a-t-il ? », Revue du MAUSS permanente, 2015/1, n° 45, http://harribey.u-bordeaux4.fr/travaux/valeur/imposture-sceco.pdf.

[12] François Morin dit son accord avec la critique que nous portons à cette proposition. Voir M. Alaluf et D. Zamora (coord.), S. Ackerman, J.-M. Harribey, Contre l’allocation universelle, Lux Éditeur, 2016 ; J.-M. Harribey & al. pour Attac, « Note sur le revenu d’existence universel », février 2017, https://france.attac.org/IMG/pdf/note_ruvf.pdf ; Économistes atterrés et Fondation Copernic (J.-M. Harribey et C. Marty, coord.), Faut-il un revenu universel ?, Éd. de l’Atelier, mars 2017.

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