En Égypte, origines et impasses d’une révolution avortée. Entretien avec Alain Gresh

S’il fallait associer une image au Printemps arabe, celle de la place Tahrir s’impose sans nul doute. Dix-huit jours durant, du 25 janvier au 11 février 2011, le monde exaltait au rythme bouillonnant de cette place du centre-ville du Caire. Ben Ali avait rendu les clés aux Tunisiens quelques jours auparavant – cela (cette sorte de miraculeuse délivrance) était donc possible ! – et l’on voyait le clan Moubarak s’écrouler comme un château de cartes.