Islamophobie : l’expérience des converti·es comme révélateur [Podcast]

Dans ce nouvel épisode de notre podcast Contresons, disponible sur la plateforme Spectre, on présente avec la sociologue Juliette Galonnier les recherches menées en sciences sociales à propos de l’islamophobie. À partir de sa thèse, qui a porté sur l’expérience des converti·es à l’islam en France et aux États-Unis, on s’interroge en particulier sur ce que la conversion révèle de l’islamophobie, à la fois la manière dont ce racisme singulier fonctionne mais aussi comment les principaux·les concerné·es font avec le stigmate et les discriminations. 

L’islamophobie fait l’objet d’un déni en France, en particulier du côté du personnel politique et des « grands » médias. Ce déni s’est d’ailleurs transformé récemment en une chasse aux sorcières ciblant les chercheur·ses travaillant sur les discriminations ethno-raciales, l’hostilité à l’islam et aux musulman·es, etc., au nom de la lutte contre un prétendu « islamo-gauchisme » et, depuis quelques mois, contre ce que les courants réac-publicains et la fachosphère ont nommé le « wokisme ».

Pourtant, de plus en plus de recherches en sciences sociales – en sociologie mais aussi en histoire et en économie – démontrent l’existence de discriminations ciblant spécifiquement les musulman·es, reviennent sur la construction historique de la haine – ou de l’infériorisation – de l’islam, et étudient l’expérience que les principaux et principales concerné·es font de ce racisme singulier. C’est le cas notamment de la sociologue Juliette Galonnier, avec qui nous nous sommes entretenu·es dans cet épisode de Contresons. Dans sa thèse, elle montre en particulier comment la conversion amène en France des personnes perçues comme blanches à franchir les frontières raciales, autrement dit les engagent dans un processus d’altérisation qui les confronte au racisme, sous des formes diverses.

Pour aller plus loin, voir le dossier de Contretemps consacré à l’islamophobie, mais aussi : 

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Illustration : Photothèque Rouge /Martin Noda / Hans Lucas.