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Depuis plus de dix ans, l’Argentine est le berceau d’un mouvement féministe dynamique, incarné par le slogan « Ni Una Menos », qui signifie « Pas une de moins ». Ce mot d’ordre a émergé en réponse à la violence de genre endémique et à la nécessité de défendre les droits reproductifs des femmes. Ce mouvement a rassemblé un grand nombre de jeunes activistes, unissant ainsi les voix pour une cause commune. Il s’est également imposé comme une référence emblématique sur la scène internationale du féminisme. 

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La force de « Ni Una Menos » réside dans sa capacité à mobiliser la société à travers des manifestations de masse et des grèves, démontrant la détermination des jeunes générations à revendiquer l’égalité et la sécurité des femmes. L’engagement des jeunes femmes dans cette lutte souligne l’importance de leur voix face à un contexte sociétal encore largement dominé par des normes patriarcales. Les enjeux de cette mobilisation sont cruciaux et incluent la lutte pour l’égalité des droits et la sécurité des femmes, des priorités qui demeurent essentielles dans une société où les mentalités évoluent lentement. 

Ce mouvement incarne non seulement une lutte locale, mais également un symbole fort du féminisme mondial, inspirant d’autres mouvements à travers le monde. Grâce à sa mobilisation collective, « Ni Una Menos » continue de faire entendre des revendications qui vont au-delà des frontières argentines, plaidant pour un avenir où chaque femme peut vivre sans crainte de violence et voir ses droits respectés. 

Cependant, des mesures régressives menacent les avancées obtenues, notamment à travers des tentatives de criminalisation de l’avortement, des discours méprisants à l’égard des luttes féministes, et des remises en question du travail des organisations dédiées à la promotion de l’égalité des genres. Dans ce contexte délicat, la mémoire féministe et l’activisme collectif jouent un rôle essentiel dans la préservation de l’élan féministe en Argentine.

Comme le souligne l’étude « Rebellion of the Girls: Traces of Feminist Memory in Argentina » (P. A. Lenguita, 2022), la mémoire collective constitue un élément essentiel pour la construction d’une identité féministe solide chez les jeunes. Elle s’enrichit des récits des luttes passées, témoignant des combats acharnés menés par les générations précédentes de féministes qui ont ouvert la voie à des avancées significatives. Cela permet aux nouvelles générations de s’approprier ces luttes pour les droits des femmes, devenant ainsi un outil indispensable pour contrecarrer l’antiféminisme et faire face à la régression des droits.

En ravivant cette mémoire collective, les féministes argentines renforcent leur détermination à défendre leurs droits face aux attaques systématiques de l’État et d’autres forces réactionnaires. Cette mémoire repose sur les récits des luttes historiques, illustrant les batailles menées par leurs aînées, et devient un véritable moteur pour l’engagement et la résistance des femmes d’aujourd’hui.

En réactivant cette mémoire commune, elles cherchent à revendiquer leurs droits et à lutter contre les menaces constantes qui pèsent sur leurs avancées sociales et politiques. Cet héritage de luttes permet aux féministes contemporaines de s’inspirer des réussites passées et d’affronter les défis actuels avec une résilience renouvelée, tout en renforçant la solidarité et l’unité au sein du mouvement féministe en Argentine. En intégrant cette mémoire à leur activisme, elles cultivent une force collective capable de résister et de s’opposer à la régression, tout en continuant à élargir les horizons de l’égalité et de la justice pour tous.

La révolte des « pibas » sans frontières (2015-2020)

L’Argentine, un pays aux racines profondément patriarcales, a longtemps lutté contre des inégalités de genre manifestes. Les femmes, en particulier dans les milieux défavorisés, sont confrontées quotidiennement à des violences tant physiques que psychologiques. Au cours des années 2000, les mouvements féministes ont commencé à émerger de manière plus visible, dénonçant les atteintes aux droits des femmes, allant des violences domestiques aux féminicides. Cet enracinement du féminisme a conduit à la création de « Ni Una Menos », qui a su capter l’attention des médias et du grand public grâce à des mobilisations spectaculaires.

Le succès de « Ni Una Menos »  ne réside pas seulement dans sa capacité à rassembler des individus, mais également dans sa stratégie de sensibilisation qui touche les cœurs et les esprits en mettant en avant des récits personnels de lutte contre la violence de genre. Malheureusement, cette dynamique positive a récemment été compromise par la montée de l’antiféminisme en Argentine, alimentée par l’élection de dirigeants de droite qui cherchent à dénier et à minimiser l’importance des droits des femmes. Ce recul alarmant ne se limite pas à une simple réaction ; il s’inscrit dans le cadre d’un État qui adopte un agenda conservateur visant à dévaloriser les victoires durement acquises par les mouvements féministes, tout en cherchant à restreindre les avancées relatives aux droits reproductifs.

Le mouvement est né en Argentine en réaction à une crise de violence de genre qui a touché de nombreuses femmes à travers le pays. Cependant, son impact dépasse largement les frontières argentines. Comme le souligne P. Lenguita dans son article « La huelga de mujeres para las feministas argentinas. Estudio sobre la política global del colectivo Ni una menos. » (2023), ce mouvement a non seulement sensibilisé la population aux enjeux de violence, d’exploitation et de discrimination, mais il a également inspiré des mouvements similaires à l’échelle mondiale.

Les manifestations et grèves organisées par « Ni Una Menos » ont agi comme des catalyseurs, attirant l’attention sur la situation des femmes en Argentine et renforçant la solidarité internationale contre les violences basées sur le genre. Les revendications exprimées lors de ces événements résonnent avec d’autres contextes socio-politiques, illustrant l’interconnexion des luttes féministes à travers le monde. Ce phénomène souligne que, bien que les spécificités locales puissent varier, les luttes contre la violence, l’inégalité et l’exploitation des femmes partagent des racines communes.

La visibilité croissante de ce mouvement a mobilisé des individus de toutes les générations, en particulier les plus jeunes, autour des droits des femmes. L’un des accomplissements majeurs de cette lutte a été l’adoption de la Loi sur l’Interruption Volontaire de Grossesse en 2020, un jalon crucial qui démontre le potentiel de mobilisation et d’engagement communautaire. Ce succès représente une avancée significative dans la lutte pour les droits reproductifs et l’égalité des genres à l’échelle mondiale.

Un autre aspect fondamental du mouvement « Ni Una Menos » est l’importance de l’intersectionnalité dans la lutte féministe. Il est essentiel de reconnaître et d’intégrer la diversité des expériences féminines — qu’il s’agisse d’origine ethnique, d’orientation sexuelle ou de statut socio-économique — dans les discours et les actions du mouvement. Lenguita souligne que l’inclusivité est cruciale pour garantir que toutes les femmes se sentent représentées et entendues dans le combat pour leurs droits.

Enfin, la créativité et l’innovation sont des éléments clés pour revitaliser le mouvement féministe en Argentine. En utilisant efficacement les plateformes numériques et les réseaux sociaux, les féministes argentines ont réussi à attirer l’attention sur leurs luttes, bien au-delà des frontières nationales. La puissance des médias sociaux leur permet de partager leurs récits, défis et succès, inspirant d’autres à s’engager et à participer à la lutte contre les violences de genre.

En somme, le mouvement incarne une réponse puissante et soutenue à la violence envers les femmes et aux inégalités de genre, avec des implications qui s’étendent à l’international. En mobilisant les femmes autour de revendications claires et d’actes de solidarité transcendant les frontières, ce mouvement démontre que la lutte pour les droits des femmes est un combat mondial, nécessitant à la fois unité et diversité dans les approches.

C’est cette combinaison de force, d’inclusivité et d’innovation qui donne espoir à de nombreuses femmes à travers le monde, prouvant qu’ensemble, elles peuvent apporter une différence significative à la construction d’un futur plus juste et égalitaire.

La Pandémie sur les Jeunes Féministes (2020-2023)

La pandémie de COVID-19 a joué un rôle déterminant dans l’évolution de la pensée anti-étatique parmi les jeunes féministes argentines, engendrant des réflexions profondes sur le rôle de l’État dans la protection des droits des femmes. Les mesures de confinement, mises en place pour protéger la santé publique, ont mis en lumière les lacunes et les inefficacités des institutions responsables de défendre ces droits, révélant ainsi l’ampleur alarmante de ces failles.

Les restrictions imposées par le gouvernement, initialement jugées comme des protections judicieuses, ont souvent eu des conséquences désastreuses, exacerbant les violences domestiques et les inégalités économiques subies par de nombreuses femmes. Beaucoup se sont retrouvées piégées dans des situations précaires, manquant cruellement de soutien et de ressources adéquates pour faire face à leurs défis.

Face à ces réalités intolérables, il est devenu évident que de nombreuses jeunes féministes ont commencé à percevoir l’État non pas comme un allié dans leur lutte pour l’égalité, mais comme un acteur défaillant, incapable de répondre à leurs besoins spécifiques. Cette méfiance croissante envers l’État a nourri une réflexion critique sur son rôle, menant à un anti-étatisme de plus en plus marqué au sein du mouvement féministe.

Cette dynamique a souligné la nécessité de revendiquer non seulement des solutions alternatives, mais aussi des actions qui remettent en question le statu quo. Au fur et à mesure que la pandémie avançait, les féministes ont commencé à s’interroger non seulement sur l’efficacité, mais aussi sur la véritable volonté du gouvernement de défendre avec ferveur les droits des femmes, créant ainsi un climat de méfiance envers les autorités.

Cette dynamique de méfiance a donc ouvert la voie à une polarisation croissante des discours politiques. Des figures politiques de droite, comme Javier Milei, ont habilement exploité ce climat de mécontentement pour promouvoir leur propre agenda antiféministe. En stigmatisant les mouvements féministes comme des sources de division sociale et de menaces pour la stabilité familiale, ils ont réussi à rassembler un soutien populaire autour d’une rhétorique qui minimisait les luttes pour l’égalité des genres. Ces leaders ont articulé un discours se présentant comme des défenseurs de la « famille traditionnelle » face aux prétendues menaces du féminisme.

Dans ce contexte tendu, Milei a su capter et détourner le sentiment anti-étatiste émanant des jeunes féministes, tout en recadrant ce ressentiment dans une logique conservatrice qui rejetait farouchement les avancées féministes obtenues au fil des ans. En présentant l’État comme un facilitateur d’un agenda féministe radical, il a non seulement accentué son antipathie envers les mouvements féministes, mais a également renforcé sa propre cohésion politique en mobilisant un public qui se sentait menacé par des transformations sociales qu’il percevait comme une perte de ses valeurs traditionnelles.

En conclusion, la pandémie de COVID-19 a agi comme un révélateur des dysfonctionnements de l’État et des défis rencontrés par les femmes argentines, catalysant une vision critique de l’État parmi les jeunes féministes. Plus largement, cette situation a également créé un terreau fertile pour l’émergence d’un antiféminisme d’État opportuniste.

Ce dernier exploite cette révolte contre l’inefficacité gouvernementale pour promouvoir un retour à des normes sociétales plus traditionnelles et conservatrices, jouant sur les préoccupations et les frustrations du peuple dans un contexte de crise. Ainsi, le paysage féministe et politique en Argentine a connu une transformation significative pendant cette période, illustrant les répercussions durables d’une pandémie sur les dynamiques sociales et politiques.

L’antiféminisme d’État par Milei (2023-2025)

Sous la conduite de Javier Milei, la droite déploie une rhétorique antiétatique, née dans le contexte post-pandémique, pour adopter une approche antiféministe qui menace gravement les droits des femmes et des personnes LGBTQI+. Aujourd’hui, l’Argentine se trouve à un carrefour décisif où des idéologies rétrogrades, soutenues par ce mouvement conservateur, cherchent à rétablir des normes traditionnelles. Cette offensive représente un défi sans précédent pour le mouvement féministe, qui doit mobiliser ses forces pour répondre à ces menaces idéologiques pressantes et coordonner ses efforts.

La montée des forces conservatrices n’est pas un phénomène isolé, mais s’inscrit dans une dynamique régionale plus vaste qui impacte la lutte pour les droits des femmes à travers toute l’Amérique latine. Pour faire face aux défis posés par cette offensive antiféministe, le mouvement féministe argentin doit impérativement s’unir, car la solidarité entre les différentes factions du féminisme est essentielle pour contrer les idéologies qui tentent de les réduire au silence.

Les militantes argentines doivent s’inspirer des expériences et des stratégies mises en œuvre par d’autres pays confrontés à des défis similaires afin de renforcer leur mobilisation et leur efficacité. L’établissement de réseaux d’entraide et de soutien, comme le souligne Lenguita dans son article sur les mouvements féministes (2024), est crucial pour encourager la cohésion entre les militantes. Les campagnes de sensibilisation, les manifestations pacifiques et les ateliers d’éducation populaire peuvent également jouer un rôle central pour renforcer cette solidarité.

Ce mouvement de résistance transcende les frontières de l’Argentine et résonne avec de nombreuses luttes féministes à l’échelle mondiale, où la solidarité transnationale s’affirme comme un outil essentiel dans la lutte pour l’égalité des droits. Les féministes, en établissant des alliances internationales, peuvent partager des ressources, des idées et des stratégies face à des défis communs.

L’approche antiféministe de la droite, incarnée par Milei, se manifeste de différentes manières. D’une part, elle se traduit par le mépris affiché envers les victimes de violences, dont la responsabilité est transférée aux femmes elles-mêmes, alimentant ainsi des mythes de culpabilité qui réduisent leurs revendications au silence. D’autre part, les politiques éducatives commencent à se diriger vers une « éducation aux valeurs », visant non seulement à promouvoir des principes conservateurs, mais aussi à éroder les avancées en matière de droits sexuels et reproductifs.

Cette réorientation de l’éducation pose un risque majeur, car elle tente de redéfinir la place des femmes dans la société en reléguant leurs luttes au rang de préoccupations secondaires. L’État, au lieu de protéger et de promouvoir les droits des femmes, choisit d’adopter une posture de défiance et de mépris.

En somme, l’adoption de l’antiféminisme d’État par Milei, associée à une rhétorique antiétatique, constitue une menace sérieuse pour les droits des femmes en Argentine. Il est impératif que le mouvement féministe, en unissant ses forces et en s’engageant dans des actions concrètes de solidarité et d’éducation populaire, puisse non seulement résister à cette offensive, mais aussi revendiquer et renforcer les acquis de la lutte féministe face à la marée des idéologies rétrogrades. La bataille actuelle dépasse les frontières argentines et appelle à une mobilisation collective sur la scène internationale pour défendre les droits humains fondamentaux.

Cette approche ne se limite pas à ignorer les demandes explicites des jeunes femmes ; elle s’inscrit également dans un discours de « liberté » qui résonne avec une idéologie de marché. En agissant de la sorte, cette démarche dépouille le féminisme de son caractère profondément transformateur et revendicateur, réduisant les luttes pour l’égalité à des questions superficielles ou individuelles, alors qu’il s’agit d’enjeux systémiques nécessitant une remise en question en profondeur des structures de pouvoir dominantes. 

Dans ce contexte tendu et complexe, l’antiféminisme propagé par la droite mileiste dépasse la simple opposition au mouvement emblématique Ni Una Menos Il s’engage dans une stratégie méthodique visant à effacer de la mémoire collective les acquis et avancées réalisées au cours de la dernière décennie. Cette manœuvre n’est pas anodine ; il s’agit d’une tentative calculée de contrôler et de façonner l’imaginaire social autour du rôle des femmes dans la société contemporaine. En reléguant les récits de progrès au second plan, cette stratégie vise à effacer les histoires de résistance et de pouvoir qui ont marqué le féminisme argentin, altérant ainsi la perception publique des droits des femmes et de leur combat pour l’égalité. 

Cette dynamique revêt une importance cruciale. En réécrivant l’histoire et en minimisant les réussites du féminisme, les forces réactionnaires cherchent à créer un cadre où le retour à des normes patriarcales apparaît comme une option acceptable, voire désirable. Leur opposition à une éducation inclusive sur le genre s’inscrit dans cette volonté de maintenir le statu quo, en remplaçant les valeurs progressistes par des narrations conservatrices qui renforcent la soumission des femmes et leur rôle traditionnel au sein de la famille et de la société. 

L’enjeu dépasse largement la sphère éducative ; il touche à la construction et à la représentation des identités féminines dans l’espace public. En tentant d’effacer les récits de résistance, la droite mileiste compromet la capacité des nouvelles générations à s’inspirer des luttes passées et à revendiquer leurs droits de manière éclairée et déterminée. Il devient donc urgent de promouvoir une éducation qui intègre les questions de genre et de sexualité, afin de protéger et de renforcer les acquis des mouvements féministes et de garantir que les voix des femmes continuent d’être entendues et célébrées dans toute leur diversité. 

Ainsi, en soutenant cette éducation inclusive, nous favorisons non seulement un discours qui reconnaît l’importance des droits des femmes, mais aussi une société plus juste et égalitaire, où chaque individu peut s’épanouir sans craindre la discrimination ou la violence.

Conclusion 

La lutte féministe en Argentine doit impérativement s’établir dans des espaces où le dialogue et la construction d’alliances sont prioritaires, réaffirmant que le féminisme n’est pas seulement une question de femmes, mais un mouvement pour les droits humains qui engage l’ensemble de la société. Il est essentiel de promouvoir une éducation critique permettant aux nouvelles générations de comprendre et de déconstruire les structures de pouvoir qui perpétuent la violence et l’inégalité. L’action de sensibilisation et de manifestation doit se poursuivre avec vigueur, en utilisant les technologies et les réseaux sociaux comme leviers pour élargir la portée du message féministe, défier les discours de haine et promouvoir une narration inclusive qui réaffirme l’importance des droits des femmes dans toute leur diversité.

Par ailleurs, il est pertinent d’explorer comment le contexte du féminisme populaire en Argentine a été influencé par le revers anti-étatique que la pandémie a imposé aux jeunes du mouvement. Ce repli a été habilement exploité par Milei, qui s’est approprié cette dynamique pour imposer sa rhétorique antiféministe au sein de son gouvernement. Cependant, la force du mouvement « Ni Una Menos » et d’autres collectifs féministes réside dans leur capacité d’adaptation et de résistance face à l’adversité. Bien que la situation actuelle puisse sembler décourageante, le soutien croissant qu’ils ont reçu ces dernières années témoigne que les luttes féministes en Argentine résonnent non seulement à l’échelle locale, mais aussi sur la scène internationale.

En conclusion, l’adoption de l’antiféminisme d’État par le gouvernement de Javier Milei représente un tournant préoccupant dans la lutte pour les droits des femmes en Argentine. Face à cette offensive, il est essentiel que le mouvement féministe s’unît et renforce sa voix pour défendre et protéger les acquis durement obtenus au cours de la dernière décennie. En se mobilisant autour de valeurs de solidarité, d’éducation et d’engagement, les féministes argentines peuvent riposter à cette dynamique rétrograde, préservant ainsi un avenir fondé sur l’égalité et le respect des droits fondamentaux de toutes les personnes.

La lutte est loin d’être terminée, et les féministes doivent rester prêtes à défendre leurs droits face à ces nouvelles menaces, tout en tissant des alliances solides pour soutenir une lutte féministe transnationale. La solidarité entre les mouvements féministes à travers le monde est plus que jamais nécessaire, car elle permet non seulement d’échanger des stratégies et des ressources, mais aussi de bâtir un front uni capable de résister aux inégalités croissantes dans nos sociétés.

Le chemin à suivre exige une détermination renouvelée et une vision claire de ce que signifie véritablement la justice sociale pour toutes les personnes. En articulant des revendications communes et en faisant entendre leurs voix, les féministes argentines peuvent continuer à tracer la voie vers un avenir plus juste et équitable, où les droits des femmes sont pleinement reconnus et respectés. Chaque avancée, chaque victoire, aussi petite soit-elle, doit être célébrée comme un pas vers la transformation sociale, rappelant à toutes et à tous que la lutte pour l’égalité est un engagement collectif qui nécessite la participation de chacun. Ainsi, la lutte féministe en Argentine peut non seulement surmonter les défis actuels, mais également se renforcer pour faire face aux luttes à venir.

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Image : Wikimedia Commons.

Références

Lenguita, P. (2023). La huelga de mujeres para las feministas argentinas. Estudio sobre la política global del colectivo Ni una menos. Mujer Andina, 2(1), 35-43.

Lenguita, P. A. (2022). Rebellion of the Girls: Traces of Feminist Memory in Argentina. Global Journal of Human-Social Science, 22(A4), 29-35.

Mouvements.info. (2024). Dossier: Luttes LGBTQIA+. Mouvements. Recuperado 29 de abril de 2025, de https://mouvements.info/category/lgbt/

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