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Karl Marx, Contribution à la critique de l’économie politique. Introduction aux Grundisse dite « de 1957 », nouvelle traduction de Guillame Fondu et Jean Quétier, présentée par Guillaume Fondu, Paris, Éditions sociales, GEME, 2014.

 

Relire Marx aujourd’hui:

Contribution à la critique de l’économie politique (1859)

Introduction à la critique de l’économie politique (1857)

S’il est difficile de contester le regain d’intérêt pour Marx aujourd’hui, restait encore à rendre à nouveau disponible les textes. C’est ce que se propose de faire le projet de GEME (Grande Édition de Marx et d’Engels), qui vise de réaliser à terme une première édition française complète et rigoureuse des œuvres de Marx et d’Engels. Il s’agit de proposer de nouvelles traductions ainsi que des introductions, notes et annexes qui puissent aider à la lecture des textes. Nous nous proposons, prochainement, dans un entretien avec Guillaume Fondu, l’un des traducteurs, de revenir sur la question de l’état actuel de la traduction et de l’édition de Marx en France ainsi que sur les divers projets pour les années à venir. En attendant nous publions ici un extrait de la postface de Guillaume Fondu à l’édition qu’il vient de réaliser avec Jean Quétier de deux textes de Marx : la Contribution à la critique de l’économie politique de 1859, et la célèbre Introduction à la critique de l’économie politique de 1857 (Les Editions Sociales, septembre 2014). Il essaie notamment de monter l’intérêt que peut avoir aujourd’hui une relecture de ces textes. (NDR)

  

Relire la Contribution

La traduction de la Contribution proposée ici1, en plus de remédier à une lacune éditoriale, s’inscrit dans le projet plus global de la GEME, qui tâche depuis quelques années maintenant de s’acquitter d’une tâche dont on aurait pu penser qu’elle allait de soi : rendre Marx lisible aujourd’hui. Les traductions en effet, comme toute autre publication, ont leur histoire propre, et rien ne permet de considérer qu’il en existerait des versions définitives et éternellement valables. Les exigences se modifient, la compréhension des textes également (il est même probable que les traductions jouent un rôle clef dans l’interprétation du texte original lui-même), et il est finalement bien normal de se remettre périodiquement à l’ouvrage. De ce point de vue, il est probable que l’on entre dans une époque neuve pour le marxisme et sa réception, très différentes de celles qui ont en partie scandé le XXème siècle : les débats théoriques ne sont plus les mêmes, les enjeux politiques se sont déplacés et les canaux de diffusion doivent être reconstruits sur des bases nouvelles. Pour autant, cela ne doit pas nous faire douter de la pertinence de la lecture de Marx aujourd’hui, comme en témoigne par exemple le contexte social actuel qui nous met face à ce paradoxe d’une crise économique continue, doublée d’une crise politique tout aussi durable. De plus, ces crises réelles semblent s’accompagner de crises dans la théorie, puisqu’il apparaît de plus en plus évident que les disciplines installées peinent à offrir la moindre perspective globale pour comprendre le monde et y intervenir intelligemment.

Ainsi, les sciences sociales contemporaines, après des années de vide théorique assumé, semblent s’interroger de nouveau sur les concepts qu’elles mobilisent et par lesquels elles modélisent leur objet. Dans la plupart des disciplines, il semble en effet que l’impérialisme de la formalisation mathématique par exemple, qu’il soit installé de longue date (comme en économie) ou fraye encore sa route vers l’hégémonie (comme par exemple dans certains pans de la sociologie), soit contesté, et ce du point de vue de la théorie elle-même. On n’a pas affaire seulement en effet à des plaidoyers irrationalistes qui mettraient en cause la perspective scientifique elle-même, mais à une véritable interrogation sur les concepts et les catégories qui sous-tendent l’entreprise de modélisation (qu’elle soit mathématique ou autre). C’est sans doute là que Marx peut être le plus utile, et qu’il est possible de reprendre en la réactivant sa contribution à la critique de l’économie politique. S’il est hors de doute que l’économie actuelle a bien peu à voir avec l’économie politique à laquelle Marx faisait face, il n’en reste pas moins que les catégories mobilisées – même inconsciemment – par la première sont en grande partie issues de la seconde2, et que d’autre part, l’interrogation de Marx sur la spécificité de l’approche théorique du monde social est plus que jamais pertinente.

Il semble en effet qu’on assiste aujourd’hui à la montée en puissance en économie d’un paradigme rival à celui de l’économie néoclassique jusque là toute puissante, le paradigme naturaliste, qu’il prenne par exemple la forme de la neuroéconomie ou de l’économie comportementale. Face à des modèles jugés trop théoriques, basés sur une illusion scolastique assumée consistant à projeter dans la tête des agents la rationalité de l’économiste lui-même et à en déduire ses comportements, le paradigme naturaliste revendique de considérer l’individu pour ce qu’il est, un être en partie irrationnel, déterminé par des pulsions qu’on ne peut qu’étudier patiemment et de manière empirique, soit par la voie comportementale, soit plus directement par la voie biologique, les deux voies n’étant bien entendu pas rivales puisque la seconde viendrait livrer le secret des phénomènes que lui propose la première. Dans l’un et l’autre de ces deux paradigmes, qu’il s’agisse de prendre l’individu humain comme une conscience calculante face à un monde réduit à des opportunités, ou comme une entité biologique inscrite comme les autres vivants dans l’ordre de la nature, le niveau pertinent de l’analyse du monde social n’en demeure pas moins le même, l’individu. Et c’est précisément ce contre quoi aura bataillé Marx tout au long de son parcours théorique, tâchant de dégager une voie alternative qui permette véritablement la mise au point d’une théorie non réductionniste du monde social. Il est ainsi tout à fait saisissant, dans cette perspective, de voir la parenté conceptuelle qui cheville les deux paradigmes économiques mentionnés plus haut à deux perspectives théoriques combattues par Marx, l’idéalisme d’un côté, le matérialisme « vulgaire » du l’autre, qui partagent un même refus de reconnaître au monde social son mode d’existence propre et demeurent pris dans une alternative entre conscience et matière peu à même d’appréhender ce sur quoi Marx portera désormais ses efforts, les rapports sociaux. Sous sa formule paradoxale, le terme même de matérialisme historique résume un tel projet : non pas simplement faire des lois sociales des lois naturelles, l’éternité en moins, mais prendre en compte la matérialité spécifique des rapports sociaux, qui permettra seule de fonder et de déduire leur historicité.

Voilà pourquoi il n’est pas sûr que le Marx le plus utile aujourd’hui pour penser le monde contemporain, ses crises et ses potentialités, soit celui qui dénonce (quand bien même il les théoriserait aussi) du point de vue de la conscience individuelle aliénée, les souffrances sociales. Quelle que soit la valeur du diagnostic qu’il offre, il semble malheureusement peu à même d’offrir des débouchés politiques et scientifiques véritablement en rupture avec l’ordre établi ainsi qu’une forme sociale alternative au marché comme lieu de réalisation de l’individu. Risquons là encore une hypothèse : s’il est possible d’appliquer au marxisme l’opposition que fait Cavaillès entre une philosophie de la conscience et une philosophie du concept3, peut-être est-il temps de réaffirmer la seconde, en s’appuyant sans doute sur la première mais en partie pour la contester.

 

Genèse du projet : de L’Idéologie allemande à la Contribution

Avant de préciser plus avant le projet marxiste d’une critique de l’économie politique, et afin d’en manifester plus clairement la spécificité, il nous semble utile de revenir rapidement sur sa genèse au sein de l’œuvre de Marx. On partira pour ce faire d’une comparaison entre deux textes, l’un tiré de L’Idéologie allemande (1845) et l’autre de l’Introduction de 1857, qui témoignent du changement de perspective opéré par Marx :

Les présuppositions par lesquelles nous débutons ne sont pas arbitraires, elles ne sont pas des dogmes mais des présuppositions effectives dont on ne peut faire abstraction que dans l’imagination. Ce sont les individus effectifs, leur action et leurs conditions de vie matérielles, aussi bien celles qu’ils trouvent déjà là que celles qu’ils engendrent par leur propre action. Ces présuppositions sont donc constatables par une voie purement empirique.

Marx, L’Idéologie allemande, Éditions Sociales, 2014, p. 271

 

Il semble qu’il soit juste de commencer par le réel et le concret, la présupposition effective, donc p. ex. par la population, qui est la base fondamentale et le sujet de tout l’acte de production social. Cependant, à examiner les choses de plus près, cela s’avère faux.

Marx, Introduction de 1857, Editions Sociales, 2014, p 48.

 

À lire à la suite ces deux extraits, on mesure l’ampleur du remaniement opéré par Marx. Pour le comprendre, cependant, peut-être faut-il remonter un peu plus loin.

On peut pour ce faire relire les débats qui prennent la suite de l’hégélianisme et dans lesquels s’inscrit Marx comme le fruit d’une réflexion sur l’essence véritable de l’homme, entendu ici au sens très large afin de baliser simplement la problématique qui lie Bauer, Stirner et Feuerbach et les rattache à Hegel. Ce dernier représente en effet pour eux l’initiateur d’une révolution conceptuelle consistant à récuser toute tentative de penser la conscience (et donc l’homme, dans la perspective anthropologique qui est la leur) à l’aide des concepts traditionnels. En effet, toute attribution extérieure d’un prédicat à la conscience, comme Hegel l’a montré, ne saurait que manquer son objet dans la mesure où celui-ci se définit précisément comme la capacité d’échapper à toute détermination extérieure, en tant que conscience libre. C’est pourquoi, à la suite d’une relecture « anthropologisante » de Hegel, on trouve chez Stirner par exemple une réflexion sur l’unicité de l’individu humain et sur l’impuissance radicale des idées abstraites à le penser véritablement puisque leur nature même leur fait précisément manquer ce qui fait la spécificité d’un tel individu. De même, on trouvera chez Feuerbach la tentative de penser le genre humain non pas comme une abstraction qui viendrait subsumer les hommes individuels réellement existant en leur faisant face (ce que nomme en fait pour Feuerbach la religion et son Dieu), mais comme l’ensemble des rapports qui lie les humains les uns aux autres et se manifeste dans le langage, l’amour, etc.4 Marx appartient radicalement, dans un premier temps du moins, à cette problématique, et c’est elle, nous semble t-il, qui va guider sa réflexion et le mener à une théorie des rapports sociaux qui permette de rompre avec les apories qui guettent aussi bien Stirner que Feuerbach.

C’est surtout du second que Marx va reprendre le projet d’un matérialisme qui permette cependant de penser véritablement le mode d’être spécifique de l’humanité, en tant qu’elle n’est effectivement pas réductible à un concept abstrait. Marx récuse en effet dans L’Idéologie allemande la solution de Stirner et de Bauer en montrant qu’en prétendant échapper au monde social, ces derniers ne font que s’y inscrire et ce à une place toute particulière, celle de la petite bourgeoisie allemande qui fait de son impuissance politique une vertu ontologique. C’est ainsi que Marx réfutera désormais l’idéalisme qui prétend déduire le contenu de sa philosophie de la séparation de la conscience d’avec le monde : cette extériorité factice est en fait oublieuse de ses conditions de possibilité matérielles, l’organisme social qui d’une part lui permet d’exister et d’autre part lui assigne sa place. Puisque l’individu est donc incapable d’auto-fondation, c’est la structure sociale qu’il faut désormais considérer comme le point de départ véritable, parce qu’elle est l’effectivité propre : ce qui produit les conditions de sa reproduction et constitue à ce titre la matrice de l’univers humain. Cependant, des ambiguïtés demeurent dans L’Idéologie allemande, et Marx y est parfois tenté – contre l’idéalisme – d’invoquer l’immédiateté du concret sensible, sous la figure paradoxale de l’« individu effectif » tout en jetant les bases d’une théorie de la production et de la reproduction sociale qui ne peut s’en tenir à cela.

On trouve également dans les Thèses ad Feuerbach la volonté de ce dépassement des apories de la philosophie traditionnelle. En effet, le paradoxe moteur des Thèses repose sur l’impossibilité de sortir des apories du matérialisme et de l’idéalisme dans le cadre d’une philosophie du sujet individuel : l’action y est toujours considérée comme l’attribut d’un sujet lui-même conditionné etc. Si Marx dialectise le paradoxe en faisant de la pratique révolutionnaire la pratique à même de changer le sujet dont elle est l’attribut, l’ « auto-changement », il semble également qu’il soit conduit par là à emprunter une autre voie qui le mènera au matérialisme historique. C’est dans la célèbre thèse n°6 que l’on retrouve condensé tout ce parcours théorique :

Feuerbach dissout l’essence religieuse dans l’essence humaine. Mais l’essence humaine n’est pas quelque chose d’abstrait qui serait inhérent à l’individu singulier. Dans sa réalité effective, c’est l’ensemble* des rapports sociaux.

Feuerbach, qui n’entreprend pas la critique de cette essence effective, est par suite contraint:

1.de faire abstraction du cours historique, de fixer pour soi le cœur battant de la religion, et de présupposer un individu abstraitement – isolément – humain.

2.L’essence ne peut dès lors être saisie que comme « genre », comme universalité intérieure, muette, lien naturel entre les nombreux individus.

Marx, Thèses ad Feuerbach in L’Idéologie allemande, Éditions Sociales, 2014, p. 462

On retrouve là le point central de la critique de Feuerbach, accusé d’en rester finalement à l’abstraction qu’il dénonçait, en considérant l’essence humaine comme une communauté idéale et illusoire plutôt que comme l’ensemble des rapports sociaux effectifs. Or c’est précisément sur ce point que Marx va désormais se concentrer, délaissant la philosophie (et son schéma sujet / activité / objet) pour l’économie politique, science des rapports sociaux, de la production et de la reproduction sociale, et donc de la véritable essence humaine effective. À partir de là vont se mélanger chez lui les influences de son passé philosophique (réactivé au détour d’une lecture de Hegel) et celles de ses lectures économiques, le tout tendu vers un projet auquel le succès du proudhonisme donne une actualité brûlante : penser la réalité des catégories sociales et économiques dans lesquelles se cristallisent les formes de vie sociale.

Voilà pourquoi l’Introduction de 1857 assume désormais cette abstraction, qui faisait encore l’objet d’une méfiance dans L’Idéologie allemande et s’ouvre précisément sur une historicisation de cet individu qui constituait encore l’horizon explicite de ses analyses. Premièrement, l’ennemi a changé, car Marx ne s’attaque désormais plus aux idéalistes mais à Proudhon et à ses partisans, qui méconnaissent précisément le degré de réalité d’une catégorie comme celle de la monnaie, laquelle cristallise en fait des rapports sociaux de production dont elle est l’expression nécessaire. Deuxièmement, la perspective est maintenant plus assurée, et toute l’Introduction tournera autour d’un problème sur lequel Marx a progressé, celui du mode d’être de ces abstractions que sont les catégories économiques, et à partir de là, de la méthode qui permet de les appréhender dans leur spécificité. C’est autour de cette question que l’Introduction trouve sa cohérence et permet à Marx de jeter les bases d’une science sociale non empiriste, puisque la complexité inhérente aux notions les plus générales de l’économie politique (production, distribution etc.) les articule les unes aux autres et rend possible une voie déductive en économie politique. Dans la mesure en effet où ces notions s’impliquent réciproquement et forment les moments d’une totalité sociale, il doit être possible de dégager le mode de production dont est gros tel ou tel rapport social fondamental, telle catégorie économique.5 C’est ce à quoi s’attachera Marx en partant de la notion d’argent, puis de celle de marchandise et de capital pour penser le capitalisme.6 Sans nous arrêter spécifiquement sur les Grundrisse, qui constituent le laboratoire dans lequel tout cela prend forme, nous nous proposons maintenant de préciser ce projet à travers une étude de son plan d’origine et de la façon dont il est mis en œuvre  dans la Contribution, premier fascicule de ce qui devait être une longue série.

 

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références

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1 Le texte que l’on va lire ici est indépendant de notre édition du texte à proprement parler. Les hypothèses de lecture proposées ici n’engagent nullement la GEME et le rédacteur du texte en assume seul la responsabilité. Les dimensions d’une postface ne permettant pas une discussion approfondie, on s’est borné ici à émettre quelques grandes lignes interprétatives, dont le but est de pointer l’intérêt de la lecture d’un texte comme la Contribution à la lumière des trois sources évoquées dans notre préface. Les notes et les références sont elles aussi réduites au strict minimum. Nous sommes enfin tout à fait conscients que la plupart des points soulevés ici demeurent tout à fait problématiques et doivent faire l’objet d’une élaboration plus précise, ce à quoi nous avons tâché de nous atteler dans un travail plus long consacré à la Contribution.
2 Ainsi des notions de monnaie et de marchandise, que nous étudions plus bas.
3 C’est sur cette formule que vient se clore l’ouvrage de Cavaillès Sur la logique et la théorie de la science, Vrin, 1997, p. 90 : « Ce n’est pas une philosophie de la conscience mais une philosophie du concept qui peut donner une doctrine de la science. La nécessité génératrice n’est pas celle d’une activité mais d’une dialectique. » Nous ne pouvons développer ici le caractère potentiellement heuristique d’une telle formule pour les sciences sociales et renvoyons aux quelques éléments de cette postface qui vont en ce sens.
4 Nous renvoyons sur ce sujet au texte de Feuerbach reproduit en annexe du présent volume, aux pages 242-243.
5 On consultera là-dessus la recension de la Contribution publiée par Engels (et sans doute en grande partie rédigée par Marx) dans laquelle il est notamment question de méthode. Cf. p. 224-229 du présent volume.
6 Sans entrer dans les détails de l’immense littérature consacrée à ce sujet, on rappellera simplement que les débats ouverts en économie par la relecture des Grundrisse au début des années 1980 ont tourné court, pour des raisons éminemment conjoncturelles mais également faute d’avoir pu répondre à la question qui a toujours préoccupé les tenants d’une science marxiste spécifique et que formule clairement C. Colliot-Thélène dans son article «La logique du concret: idéalisme et matérialisme» (in Étudier Marx, Éditions du CNRS, 1985, p. 11-29) : quelle est la base sur laquelle s’appuie la possibilité de la « déduction catégorielle » à l’œuvre dans les textes marxistes de la maturité ? Contrairement à ce qu’écrit cette dernière, il nous semble que le hégélianisme n’a pas le monopole de cette déductibilité. Il s’agit simplement de reconnaître aux rapports sociaux la même dimension structurelle que Hegel reconnaissait au langage, rendant ainsi possible une telle déduction où chaque élément porte en germes tous les autres. Quant à l’ontologie qui porte ce caractère structurel, elle est certes problématique, comme en témoignent les recherches menées actuellement dans cette discipline nouvelle qu’est l’« ontologie sociale ». Pour un exemple récent, voir La Réification, La Dispute, 2014 (notamment l’article de F. Monferrand).