Les médias dominants et le personnel politique – de Renaissance au FN/RN en passant par LR – prétendent que l’antisémitisme serait passé à gauche. Outre son manque de fondement repéré de longue date par les chercheurs en science politique, cette stratégie de disqualification – promue il y a déjà une vingtaine d’années par Pierre-André Taguieff ou Alain Finkielkraut – a pour effet de dissimuler la persistance, et même le développement, d’un « énorme édifice antisémite », composé de plusieurs dizaines de maisons d’édition, qui prospère à l’ombre des droites radicales.
La littérature antisémite écrite, en 2023, ce sont des centaines d’ouvrages, des livres réédités ou produits et diffusés par des équipes discrètes liées à différents courants de l’intégrisme catholique et des droites radicales contre-révolutionnaires ou nationales-socialistes. Dans une série d’articles que vous propose Contretemps, le spécialiste des extrêmes droites René Monzat, auteur de nombreux ouvrages au cours des quatre dernières décennies, donne un aperçu de cette littérature, à laquelle contribuent sept familles de thématiques antisémites entrecroisées.
Le quatrième volet de ce parcours au coeur de l’antisémitisme contemporain concerne les thématiques de la domination juive, troisième des sept familles de la littérature antisémite. Leur antisémitisme s’extrait progressivement de ses formulations cléricales pour s’exprimer dans des langages singeant ceux du journalisme, de la sociologie ou de la science politique, à moins qu’il ne verse dans des théories du complot débridées.
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Elle s’exprime parfois en une parodie de marxisme (qui cite parfois La Question Juive de Marx[1]), et prospère sous la plume de Henry Coston, d’Alain Soral, avec en son cœur la dénonciation des banquiers juifs, des USA « enjuivés », du « mondialisme », etc.
Cette thématique s’est imposée très progressivement aux auteurs catholiques, alors qu’elle a été portée par des antisémites socialistes qui pensaient représenter le peuple contre des juifs faisant partie des couches dominantes, spécialement des banquiers et financiers. Un point de vue initialement bien éloigné des considérations de catholiques conservateurs et monarchistes.
Elle s’est diffusée avec les œuvres d’Alphonse Toussenel (1803-1885) : Les Juifs rois de l’époque. Histoire de la féodalité financière, Alphonse Toussenel, 1845 (342 pages), maintes fois réédité : par la SERP Librairie Roumaine[2], Ed. Arctic[3], Déterna[4], ESR[5]. La présentation par l’éditeur précise : « Voici le célèbre grand frère du Sombart « Les Juifs et La Vie Économique ». Sombart suivra la même analyse que Toussenel un demi-siècle après lui, à savoir que ce peuple a transposé sa ferveur religieuse immense d’autrefois, en une ferveur mercantile incroyable pour dominer les autres peuples par le communisme et le capitalisme. »[6]
Du Molochisme juif : études critiques et philosophiques écrit par le socialiste et communard Gustave Tridon, en 1864, est paru en 1884, treize ans après le décès de Tridon. Les éditeurs catholiques contemporains ne peuvent republier un ouvrage violemment anti-chrétien qui évoque « le judaïsme, père fort déplaisant de deux fils détestables : l’islamisme et le christianisme ». C’est donc les éditions de l’Homme Libre, s’inscrivant dans l’héritage du national-socialisme, qui ont réédité ce livre[7].
La rhétorique de la domination juive se retrouve dans les publications postérieures de quatre décennies d’Auguste Chirac (1838-1910) : La Haute Banque et les révolutions[8] (1876), et Les Rois de la république, histoire des juiveries[9](1883), tous deux réédités chez ESR. Les socialistes antisémites Toussenel, Chirac et Tridon n’ont été quant à eux réédités au XXIe siècle que par des éditions antisémites liées aux droites radicales.
Des auteurs conservateurs qui ont défendu cette thématique sont réédités aujourd’hui par tout un éventail d’éditeurs.
Roger Gougenot des Mousseaux (1805-1876), catholique ultramontain, publia en 1869, pour l’ouverture du Concile œcuménique (Vatican I), Le Juif, le judaïsme et la judaïsation des peuples chrétiens[10]. Treize ans plus tard, un ecclésiastique, le chanoine E.A. Chabauty, prend le relais avec Les Juifs, nos maîtres Documents et Développements nouveaux sur la Question Juive[11].
La parution en 1886 de La France Juive d’Edouard Drumont n’inventait donc pas cette thématique, mais elle la renforça avec, dans son sillage, en 1896, Le Juif Roi, comment le détrôner ?[12]. Médaille d’or du concours de la Libre Parole, du collaborateur de La Croix Léon-Marie Vial. Celui-ci commit en 1899 Le Juif sectaire ou la tolérance talmudique, Les mystères du Kahal – documents authentiques – La trahison et la corruption, principe et moyen de gouvernement, qui trouvera au XXIe siècle pas moins de trois éditeurs différents[13].
La thématique connut de beaux jours entre les deux guerres mondiales avec notamment, en 1932, Les Juifs maitres du Monde[14], du laïc catholique Léon de Poncins.
Dans la lignée de Toussenel et Chirac, des auteurs rédigent des études telle Les Traverses du pouvoir de l’ancien militaire néerlandais Jean-Jules Van Rooyen (1940- ), insistant sur l’idée selon laquelle « le libéralisme sans frein a détruit les frontières et il a préparé le chemin pour la gouvernance de quelques banques gigantesques, dans les mains de la noblesse d’argent Ashkénaze. Celle-ci règne au moyen de guerres et révolutions, de crises économiques, d’immigrations de masse, de scénarios de désastres naturels mondiaux et de perversions culturelles »[15].
Cette dénonciation de la puissance ou de l’influence juive n’est pas toujours très « construite » : la méthode consiste le plus souvent à repérer les juifs membres de telle ou telle structure et à leur attribuer un pouvoir déterminant en leur sein.
En France comme aux États-Unis tout groupe, association ou structure a des adhérents juifs : ce repérage se révélera donc fructueux dans la quasi-totalité des organismes existants. Mais comme leur direction n’échoit pas en priorité à des adhérents juifs (de quelque façon qu’ils soient définis comme « juifs »), il est prêté aux juifs un pouvoir d’influence, d’autant plus redoutable qu’il est dissimulé. La conjugaison de ces deux idées suffit à conclure que toutes les structures politiques, économiques, de la société civile sont aux mains des juifs[16].
Le plus connu des antisémites français, Édouard Drumont, utilise un fond venu de l’antisémitisme chrétien, tout en parlant de race, pour déplorer l’action délétère des juifs en France et la perspective de leur domination.
Ses ouvrages sont abondamment réédités aux XXIe siècle : à commencer par La France Juive qui connut 200 éditions et fut un best-seller dès sa parution : « au printemps 1886, le fulgurant succès de la France Juive créa un climat nouveau et pava le chemin à l’agitation antisémite à grande échelle ». L’ouvrage est aujourd’hui à nouveau édité par plusieurs structures [17].
La France Juive devant l’opinion[18] constitue une sorte de suite, puis Le Testament d’un antisémite[19] : tous deux sont disponibles en 2022. Des caricatures tirées de La Libre Parole, le journal qu’il fonda, servent aux illustrations de rééditions. Le Secret de Fourmies est réédité en 2007 avec la citation en couverture : « Le sous-préfet Isaac voulut-il célébrer à sa manière le centenaire de l’émancipation des Juifs ? »[20], sous-entendu en demandant à la troupe de tirer sur les manifestants du premier mai 1891 à Fourmies, laissant 9 morts et 35 blessés sur le carreau.
En 1895, à l’instigation de ses amis les Antisémites d’Algérie, Drumont ouvrit dans La Libre Parole un concours dont voici le sujet : « Des moyens pratiques d’arriver à l’anéantissement de la puissance juive en France, le danger juif étant considéré au point de vue de la race et non au point de vue religieux. ». Plusieurs des 145 manuscrits en compétition furent publiés, et deux d’entre eux réédités en 2018 : Le Juif roi, comment le détrôner[21], de Marie-Léon Vial ; La Race des vipères et le rameau d’olivier[22], de A. Puig.
Sur le modèle de La France Juive parurent la Russie Juive[23], L’Autriche Juive[24], L’Amérique Juive[25], titres réédités au XXIe siècle. La Sémitique Albion (mœurs anglaises)[26], ouvrage particulièrement pittoresque de Louis Marthin-Chagny, mélange antisémitisme et anglophobie en 1898 et fut réédité après 2010 dans un contexte où l’anglophobie a disparu en France.
Mais la domination peut être présentée comme globale comme dans Impérialisme, judaïsme et communisme, ces trois forces qui dominent le monde [27], d’Istvan Bakony (1969), traduit et réédité par ESR. D’ailleurs, « les États-Unis sont tellement dominés par les Juifs qu’on peut les considérer comme une colonie juive. L’impérialisme yankee s’est révélé être un instrument de l’impérialisme juif » (p. 5), et comme de surcroît « les Juifs ont l’intention de faire de la religion d’Israël la seule religion du monde une fois que leur communisme athéiste aura broyé et annihilé toutes les autres religions » (p. 7), les trois forces semblent bien n’en faire qu’une.
Le postulat de base est le suivant : « Israël est certes une nation, un peuple disséminé dans le monde entier avec sa propre religion, mais c’est avant tout une secte, une société secrète » (p. 9). Ainsi, « chaque membre de la communauté [devient] un instrument fanatique de l’impérialisme juif dans la lutte menée par ce dernier pour conquérir toutes les nations » (p. 10). À cette société secrète appartiendraient les « juifs souterrains qui font semblant de pratiquer le christianisme, l’islam, le bouddhisme ou le brahmanisme » (p. 12). « Il est donc politiquement dangereux de faire confiance aux familles chrétiennes ayant un ancêtre juif, bien qu’il soit possible que la majorité de leurs ancêtres aient été des gentils, et il est conseillé de se méfier d’elles » (p. 8).
Tout ceci fait que les juifs domineraient donc l’URSS stalinienne, le Parti communiste chinois, le Japon, et l’Inde, puisque les « Juifs secrets du rite Bene-Israël et leurs chefs – le soi-disant Mahatma Gandhi et Jawaharlal Nehru – [ont] pris le contrôle du mouvement pour l’indépendance » (p. 15). Même Fidel Castro en serait.
Bakony regrette l’efficacité de l’Inquisition « Lorsque – par la torture ou autre moyen efficace – un Juif clandestin révélait ainsi des noms, on arrêtait les intéressés, on poursuivait l’opération en les torturant à leur tour, et ainsi de suite jusqu’à ce que l’on finisse par connaitre toute l’organisation juive clandestine. C’était les femmes qui, plus sensibles, parlaient le plus tôt » (p. 22).
Une version semi-théologique prétend que les juifs veulent préparer la venue de l’antéchrist, et la reconstruction du temple de Jérusalem.
C’est ainsi ce que développe la brochure de l’Action Familiale et Scolaire, Connaissance élémentaire du judaïsme et du sionisme[28], fort étonnante par l’archaïsme des références pour un texte rédigé en 2019[29]. Cette association, issue de la Cité Catholique, énonce froidement que « les Juifs semblent non seulement conscients de l’existence de la race juive, mais en plus fiers de sa pureté ethnique […] ». « On trouve néanmoins des Juifs plus nuancés »[30]. La description du « caractère juif » se veut effectivement toute en nuances : « qualités d’endurance et d’ingéniosité », « en contrepartie […] de ses défauts que sont la cupidité et l’arrogance [et] une sorte de fanatisme »[31].
La section traitant des juifs aborde la période des XIXe et XXe siècles sous le titre « Revanche et domination » :
« Après avoir été expulsés d’Europe, puis réintroduits par l’autorité civile, les Juifs, loin d’accorder quelque reconnaissance à cette dernière décidèrent de se venger des pays chrétiens et de les dominer par l’accaparement d’un pouvoir de plus en plus grand à leur détriment (cf. chap. 4).»[32]
On arrive à la conclusion, « les Juifs et la mondialisation », laquelle apparaît aussi « comme le moyen ultime de rétablir enfin les « droits » d’Israël sur le monde, par le placement de Juifs à la tête des instances de pouvoir des différentes institutions internationales (cf. chap. 4.IV.3) »[33]. La section « Le Peuple juif et la politique » consacre plusieurs pages à « l’État juif invisible »[34] et déroule les principaux éléments de l’édifice antisémite.
La volonté affichée de citer « aussi souvent que possible les Juifs eux-mêmes, afin de ne pas prêter le flanc à la censure actuelle sur le sujet d’une part, et afin de montrer que notre démarche rentre seulement dans le cadre de la recherche historique »[35] doit être relativisée car une forte partie des auteurs cités le sont au titre de « juifs convertis »[36], qui sont en fait des abbés conservateurs, politiquement contre-révolutionnaires et absolument opposés à la pleine citoyenneté des juifs.
Nombre des sources citées sont des piliers de l’antisémitisme des XIXe et XXe siècle, et l’auteur n’hésite pas à ériger « la lettre des Juifs d’Arles au roi des Juifs de Constantinople »[37], soi-disant écrite en 1489, en preuve de « la volonté […] de parvenir à cet état de domination absolue » [38], en la reproduisant d’après Copin-Albancelli dans La Conjuration Juive contre le monde chrétien[39], lui-même l’ayant reprise de Chabauty dans Les Juifs, nos maîtres[40].
Selon les cas, cette domination juive menacerait à court terme ou au contraire serait déjà effective. À cette nuance vient se combiner une différence plus profonde entre les panoramas de type complot (Une main cachée dirige[41], Les Protocoles des Sages de Sion), ou bien une vision plus « sociologique », plus intelligente, ou juste apparemment moins absurde pour un public un tant soit peu intellectuel.
Les Juifs et la vie économique [42], de Werner Sombart (1863-1941), expose une vision plus sociologique. Ce titre est souvent comparé à l’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme de son collègue Max Weber. Il a souvent été cité ou utilisé par les antisémites y compris nazis, et réédité par eux, car il prouverait le rôle important des juifs dans le capitalisme.
La forme pure du darwinisme social antisémite est illustrée par les écrits de Kevin MacDonald (1944- ), partiellement traduits en français[43]. Le rédacteur en chef de The Occidental Quarterly est un universitaire californien dans le domaine de la « psychologie évolutionniste ». Il lit l’histoire comme un darwinisme appliqué aux groupes (il affirme par exemple que « les Juifs » et « les Allemands » (nationaux-socialistes) combattraient pour se supplanter ou se dominer, comme les espèces animales occupant de manière exclusive les mêmes niches écologiques).
Ses travaux revêtent de ce fait une allure universitaire. Il présente néanmoins froidement l’antisémitisme nazi comme une réponse au comportement des juifs, tout au long de son livre intitulé Le National-Socialisme, une stratégie évolutionnaire et antijuive de groupe[44]. Il lequel y systématise l’idée selon laquelle les juifs auraient créé ou développé des idéologies subversives : ainsi dans La culture de la critique – Les juifs et la critique radicale de la culture des Gentils[45] ou L’activisme juif et ses traits essentiels[46]. Il affirme encore, dans L’Alliance des juifs et des noirs[47], que « l’activisme juif a joué un rôle essentiel et fondamental dans le bouleversement des relations ethniques aux États-Unis durant les cinquante dernières années », activité fort négative à ses yeux.
Il analyse selon cette grille de lecture le rôle des juifs aux États-Unis dans Henry Ford et la question juive[48], au long d’une note de lecture du Juif International, recueil des articles antisémites publiés par le constructeur automobile américain. Comme MacDonald ne prête qu’aux riches, il rédige Le Néoconservatisme un mouvement juif[49], court livre dans lequel « il présente en effet les quatre caractéristiques typiques des phénomènes politico-culturels juifs au XXe siècle : l’ethnocentrisme, l’intelligence manœuvrière, l’hyperréactivité et l’agressivité ».
Le postulat de base est que « les juifs » poursuivent une « stratégie évolutionnaire de groupe », même si tous les juifs n’en sont pas pleinement conscients, et que l’antisémitisme n’est qu’une arme utilisée par « les gentils » pour se défendre contre les entreprises de subversion et les projets de domination des juifs. Cela permet d’offrir une justification aux discours nazis sur la « légitime défense » des nazis contre les juifs. Ces sortes d’arguments sont très présents sous le IIIeReich jusqu’à aujourd’hui. La forme la plus niaise s’appuie sur les déclarations d’organisations juives contre le régime nazi, « les juifs déclarent la guerre au régime nazi », manchettes exaltées de journaux mises en équivalence avec les pratiques discriminatoires puis génocidaires du régime nazi.
Kevin B. MacDonald, utilise ce même schéma dans Les Bourreaux volontaires de Staline. Les juifs, une élite ennemie en URSS[50] que le diffuseur Akribeia présente ainsi : le « titre cinglant de son étude, est une réplique à la thèse de Daniel Goldhagen selon laquelle les « Allemands ordinaires » auraient été « les bourreaux volontaires de Hitler ». Peuple diasporique, les Juifs, à la différence des Chinois d’outre-mer, ont formé en Europe de l’Est une élite politique et culturelle ennemie des cultures traditionnelles. Habités par une haine rendue plus sophistiquée et justifiée par un vernis marxiste, les extrémistes de gauche juifs n’avaient en rien renoncé à leur judéité et ne pourfendaient pas le capitalisme en êtres libres de toute attache ethnique ».
En première lecture, de tels travaux semblent avoir été rédigés pour un public éduqué qui ne serait pas préalablement convaincu. Mais malgré le ton et le vocabulaire, la méthode de MacDonald personnifiant des acteurs collectifs, populations définies selon leur confession religieuse ou leurs groupes sociaux, n’a rien à voir avec une démarche sociologique. Et la façon qu’il a de décrire la compétition darwinienne entre « les Juifs » et « Les Allemands », reste, quoi qu’il s’en défende, tributaire de la vision des clercs catholiques qui supposaient que « les Juifs » étaient organisés comme l’Église catholique, en une structure multinationale idéologiquement homogène et hiérarchiquement organisée, active depuis deux millénaires.
MacDonald illustre une version amendée de la définition de Norman Cohn pour qui « l’antisémitisme le plus virulent » « repose essentiellement sur la croyance que les Juifs – tous les Juifs, en tous lieux – forment partie intégrante d’une conspiration destinée à ruiner, et ensuite à dominer le reste de l’humanité ». La même idée du comportement de groupe se retrouve chez Israël Adam Shamir :
« nous devons introduire le concept de l’Intérêt de Groupe. Les Groupes (qu’il s’agisse de classes sociales ou de nations) ont des intérêts qui n’équivalent pas nécessairement à la somme des intérêts des individus qui les composent. De plus, les membres du groupe, n’ont pas tous conscience de l’existence des Intérêts dudit groupe. »
« En ce qui concerne les juifs, il est de leur Intérêt de groupe de dévaluer les arts plastiques, secteur dans lequel ils ne sont pas compétitifs. A un niveau encore plus sous-jacent, il est de l’intérêt des juifs de saper le christianisme, leur principal ennemi. ».
« Cela ne signifie nullement que les juifs, ou même certains juifs, aient conscience d’agir dans leur propre intérêt de groupe »[51]
Les juifs ne fonctionnent pas comme une société secrète, concède Shamir, mais ils défendent leur intérêt sans même en avoir conscience. Shamir efface ainsi les amendements très formels opérés par MacDonald à la définition de Norman Cohn. Il rejoint ainsi l’analyse du R.P. Denis Fahey, : chaque juif participe « objectivement » aux desseins délétères de la nation juive. C’est une apparence de sociologie qui affirme ici la force de la volonté collective délétère des juifs.
[1] Des formules de cet ouvrage font écho à des stéréotypes antisémites du XIXe siècle. Pour autant Marx lui-même était sans réserve partisan de l’émancipation des juifs.
[2] Société d’Edition Roumaine de Paris – Librairie du Savoir, 2003 (2 tomes 283 et 293 pages). Ne pas confondre avec la SERP de Jean-Marie Le Pen.
[3] Ed. Arctic, 2007, (370 pages). Arctic semble avoir été animé par Christophe Dolbeau. En 2007 Arctic a réédité Vingt ans d’antisémitisme de Raphael Viau, s.d. (209 pages), initialement publié en 1910 par Raphaël Viau (1862-1922) collaborateur d’Edouard Drumont.
[4] Déterna 2009 (464 pages).
[5] ESR, 2015 en fac-similé (339 pages).
[6] Forgotten books, 2018 (342 pages).
[7] Du Molochisme juif : études critiques et philosophiques, Editions de l’Homme Libre, 2005. (258 pages), disponible aussi, du fait de reprints documentaires, chez Hachette livre BNF, 2012 (282 pages), ou Wentworth Press, 2018 (280 pages).
[8] La Haute Banque et les révolutions, Auguste Chirac, rééd. de l’édition de 1887 ESR, 2007. (315 pages).
[9] Les Rois de la république, histoire des juiveries, Auguste Chirac, rééd. ESR, (2 vol., 943 pages).
[10] Le Juif, le judaïsme et la judaïsation des peuples chrétiens, Roger Gougenot des Mousseaux réédité par Prœlium Veritatis, (608 pages) et par Kontre Kulture, 2015. (441 pages).
[11] Les Juifs, nos maîtres Documents et Développements nouveaux sur la Question Juive, Chanoine E.A Chabauty, 1882, Prœlium Veritatis, s.d., (264 pages).
[12] Le Juif Roi, comment le détrôner ? Léon-Marie Vial, 1896, réédition S&B, 2019. (116 pages).
[13] Le Juif sectaire ou la tolérance talmudique, Les mystères du Kahal -documents authentiques- La trahison et la corruption, principe et moyen de gouvernement. Léon-Marie Vial, 1899. Rééd. ESR (354 pages), Omnia Veritas, 2016 (356 pages), S&B, 2019 (288 pages).
[14] Les Juifs maitres du Monde Léon de Poncins, réédition version 1932, ESR 2017 (67 pages).
[15]Traverses du pouvoir, ESR, 2013, (654 pages).
[16] Cela peut concerner aussi le Vatican, les intégristes de la FSSPX, Marine Le Pen que Rivarol qualifie de « traitresse judéo-servile » (N° 23 sept· 2020) etc.
[17] La France Juive a été rééditée en 1984 en deux tomes par les éditions Charlemagne en 1994 (826 pages), par Kontre Kulture en 2011, en édition illustrée, fac-simile de 2 volumes aux ESR (962 pages). Rappelons que comme nombre d’ouvrages anciens La France Juive est disponible via Gallica, le service en ligne de la Bibliothèque Nationale de France ainsi que par Google books, et que plusieurs rééditions sont disponibles sur Amazon.
[18] La France Juive devant l’opinion, a été rééditée par Déterna en 2009 (270 pages).
[19] Le Testament d’un antisémite, réédité chez ESR, (524 pages).
[20] Le secret de Fourmies (La fusillade de Fourmies en 1891), Edouard Drumont, ESR, 2007. (131 pages).
[21] Le Juif roi, comment le détrôner, Marie-Léon Vial, 1897, réédité par The Savoisien & Baglis, 2018. (110 pages). Médaille d’or du concours de La Libre Parole.
[22] La Race des vipères et le rameau d’Olivier, solution de la question juive, A. Puig (Abbé Pierre Baruteil), S&B, 2018. (312 pages). Première médaille de vermeil du concours de La Libre Parole.
[23] La Russie Juive, Kalixt de Wolski (1814-1885), « Nouvelle édition à partir de celle de 1911 », ESR, 2009. (204 pages). Voir Quis ut Deus ? op. cit. p. 123-124 n. 164.
[24] L’Autriche Juive, L’Autriche contemporaine. Telle qu’elle est : Politique, Économique, Militaire et Sociale François Trocase, S+B, 2019. (350 pages), Ed. Samizdat 2000, 2000.
[25] L’Amérique Juive, Pierre Antoine Cousteau, Ed The Savoisien et Baglis (S+B). Publié originellement en 1942 ce livre participe de la sixième famille, au titre de l’antisémitisme collaborateur et pro nazi, ce que confirme la nature de son ré-éditeur du XXIe siècle.
[26] La Sémitique Albion (mœurs anglaises), Louis Marthin-Chagny, ESR, 2012. (231 pages). « Nous voyons dans ces Anglais les descendants des anciens sémites auxquels ils ressemblent d’une manière si frappante. Ils se sont déguisés en Occidentaux, ils ont inventé la franc-maçonnerie et protégé le protestantisme parce que ce sont là des masques commodes et des moyens de pénétration puissants » (p. 3).
[27] Impérialisme, judaïsme et communisme, ces trois forces qui dominent le monde, Istvan Bakony, 1969, traduit par François Thouvenin et réédité par les ESR en 2013. (261 pages). L’auteur, serait un ingénieur hongrois. Il a publié en brochures les différents chapitres de ce livre au titre de la Christian Defence League, organisation suprémaciste blanche sise à Bâton-Rouge en Louisiane.
[28] Connaissance élémentaire du judaïsme et du sionisme, par Christian Verdier, Paris, 2019. (132 pages).
[29] Et qui dénonce « Agnès Buzyn (Santé), Frédérique Vidal (supérieur) etc.. » et Emmanuel Macron « de mère Françoise Noguès, apparemment d’origine sépharade » Ibid. p.93.
[30] Ibid. p.5.
[31] Ibid. p.8.
[32] Ibid. p.26.
[33] Ibid. p.28. Ce déroulé ne fait aucune allusion au génocide (cité deux fois en deux mots ailleurs dans l’ouvrage.)
[34] Ibid. p. 29-33.
[35] Ibid. p.5 n.11.
[36] Ibid. p.126.
[37] Voir sur cette lettre Histoire d’un mythe. La « conspiration » juive et les protocoles des sages de Sion, Norman Cohn, Folio histoire, 1992, p. 49-51.
[38] Ibid. p. 92.
[39] Op. Cit.
[40] Op. Cit.
[41] Une main cachée dirige est le titre d’un livre écrit au début des années 1970 par Jacques Bordiot, qui se place sous le patronage de Henry Coston, lui-même disciple de Drumont. L’ouvrage souvent cité en référence à cette époque, euphémise en dénonçant plutôt « le système mondialiste ». Selon les mots de son éditeur : « Ce livre » Une Main cachée dirige » est devenu une sorte de classique de la conspiration. Il le mérite. Il révèle, tout au long du XXe siècle, comment les grandes puissances dites démocratiques, gouvernées, en fait, par les forces de l’Argent, ont été intoxiquées. Les cercles dirigeants ont été complètement manipulés par des cénacles anglais et américains. ». Edité en 1974 par la Librairie Française, 2e édition en 1981 (286 pages), réédité en 2006 aux Editions du Trident (340 pages). Il n’est plus disponible qu’en e-book, car l’ouvrage a vieilli en un demi-siècle, mais a engendré une volumineuse postérité.
[42] Les Juifs et la vie économique, Werner Sombart traduction de Serge Jankélévitch, parution initiale Payot 1923. Rééditions ESR,2005 (451 pages), Kontre Kulture, 2012 (632 pages), puis nouvelle édition recomposée ESR, 2015 (254 pages).
[43] Aux éditions Pierre Marteau prétendument situées à Milan et chez Omnia Veritas, administrativement domiciliée en Irlande.
[44] Le National-Socialisme, une stratégie évolutionnaire et antijuive de groupe, Kevin B. MacDonald, traduit de l’américain par Michel Courtois, Pierre Marteau éditeur, 2012, (112 pages).
[45] La Culture de la critique – Les juifs et la critique radicale de la culture des Gentils, Kevin B. MacDonald, traduit de l’américain par blancheeurope.com, Omnia Veritas, 2020. (462 pages).
[46] L’Activisme juif et ses traits essentiels, Kevin B. MacDonald, traduit de l’américain par Michel Courtois, Pierre Marteau éditeur, 2011, (80 pages). Akribeia résume ainsi : « Quatre traits essentiels caractérisent, selon l’auteur, l’activisme juif : l’ethnocentrisme, l’intelligence, une grande réactivité psychologique, l’agressivité. L’étude de ces traits est susceptible d’expliquer pourquoi et comment une minorité si infime a pu avoir un impact aussi considérable sur l’histoire de l’Occident. L’ethnocentrisme exacerbé, trait sur lequel l’auteur se penche longuement, dérive des origines proche-orientales du peuple juif. Le modèle de la famille élargie, les pratiques maritales endogamiques, les formes de socialisation mettant en avant l’identification au groupe d’appartenance et les obligations envers la parenté élargie, aident à saisir la curieuse « moralité » juive, qui peut être résumée dans la formule : « Est bon ce qui est bon pour les Juifs. » »
[47] L’Alliance des juifs et des noirs, Kevin B. MacDonald, traduit de l’américain par Michel Courtois, Pierre Marteau éditeur, 2013. (93 pages).
[48] Henry Ford et la question juive, Kevin B. MacDonald, traduit de l’américain par Michel Courtois, Pierre Marteau éditeur, 2012. (48 pages). Comme le souligne l’éditeur « l’auteur met en valeur le caractère prophétique du Juif international sur des points comme l’antichristianisme dans la production cinématographique américaine, le discrédit jeté sur le clergé, l’hostilité aux expressions publiques de la religion chrétienne, la maîtrise du discours comme mesure du pouvoir juif (en vertu d’un privilège exorbitant, seuls les Juifs sont habilités à parler des Juifs, tandis que leur volonté de se présenter comme une simple communauté religieuse sert à masquer le fait qu’ils se perçoivent comme une nation absolument différente des autres et supérieure aux autres, leur conception des États-Unis comme une proie destinée à être perpétuellement remodelée et ouverte à tous les vents migratoires. »
[49] Le Néoconservatisme un mouvement juif, Kevin B. MacDonald, traduit de l’américain par Michel Courtois, préface de Philippe Baillet, Pierre Marteau éditeur, 2013. (61 pages).
[50] Les Bourreaux volontaires de Staline. Les, juifs, une élite ennemie en URSS, Kevin B. MacDonald, traduit de l’américain par Michel Courtois, Pierre Marteau éditeur, 2010. (80 pages).
[51] Au Nom du Christ, Israël Adam Shamir, éditions SIGEST, 2019. (291 pages). ( p. 46-47). Les majuscules surabondantes figurent dans le texte original.