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Avec son ouvrage intitulé Le capitalisme au village. Pétrole, État et luttes environnementales en Amazonie (CNRS éditions), la sociologue Doris Buu-Sao invite à rompre tant avec les lectures unilatérales célébrant l’héroïsme de la résistance indienne au Pérou qu’avec le regard désabusé de celles et ceux qui déplorent l’incapacité d’un peuple à reprendre en main son destin.

Pour restituer cette complexité, elle met en lumière le déploiement de l’État et du capitalisme « par le bas ». Sa longue enquête de terrain, dans le nord du Pérou, révèle la variété des interactions entre les villages autochtones et l’industrie pétrolière, et permet d’éclairer la manière dont l’ordre politique et économique est produit, mais aussi contesté au quotidien. Nous publions ici la conclusion de son livre.

Des Quechuas employés comme ouvriers dans des installations pétrolières ; des leaders indigènes en mouvement entre des réseaux militants transnationaux et leur village d’origine ; des évangélistes prêchant la parole de Dieu lors de rassemblements face à la pollution industrielle ; des salarié·es d’ONG qui joignent leurs efforts pour changer les politiques publiques ; des réservistes, travailleur·ses et habitant·es de communautés natives qui revendiquent leurs droits en tant qu’indigènes de la frontière péruvienne… Autant de portraits qui ont dessiné, au fil des pages, un tableau nuancé de la rencontre des sociétés amazoniennes avec l’industrie extractive. Au terme de ce parcours, le « capitalisme au village » se matérialise dans une variété de situations, de l’extraordinaire des moments de protestation à l’ordinaire du voisinage avec le monde industriel. Bien qu’ambivalentes, ces interactions n’en sont pas moins porteuses de profondes transformations dont la portée dépasse largement l’enceinte du site pétrolier.

Au microscope des villages du Pastaza, la pénétration du capitalisme en Amazonie apparaît finalement comme un processus complexe dans lequel les habitant·es et leurs porte-parole jouent un rôle actif. Face aux compagnies pétrolières qui viennent développer leur activité, ils et elles font preuve d’une capacité à se mobiliser mais aussi à s’approprier des principes d’organisation économique promus par les salarié·es des relations communautaires. L’implantation des entreprises communales dans les villages selon des logiques hybrides, entre la conformation à l’ordre industriel et la subversion, nourrit des identités collectives singulières qui peuvent à leur tour constituer un support de mobilisation. Face aux pouvoirs publics, les leaders indigènes et leurs bases ont appris à revendiquer des droits, questionnant ouvertement la légitimité de (hauts) représentants de l’État péruvien. Ils et elles identifient les autorités péruviennes comme les principales responsables du développement de l’économie extractive en Amazonie, faisant preuve d’inventivité et de sens critique pour obtenir des réponses à leurs revendications. Dans le cours d’interactions répétées, dirigeant·es, assesseur·es et habitant·es sont peu à peu socialisé·es à des manières de faire et des catégories conceptuelles issues de l’idée d’État et de sa bureaucratie. En se mobilisant, ils et elles contribuent à leur manière à la production d’un ordre national dans lequel s’entremêlent le développement de l’industrie extractive et la formation de l’État péruvien.

L’extractivisme tel qu’il a été appréhendé dans ce livre est donc indissociablement économique et politique : il désigne autant des activités productives qu’un ensemble de politiques publiques qui les soutiennent, qu’elles portent sur l’industrie, la fiscalité, l’aménagement du territoire, etc. Le capitalisme est profondément politique, au sens où il alimente la structuration d’un ordre social inégalitaire et asymétrique, et où son existence dépend de l’État, garant des droits de propriété comme des moyens de l’échange[1]. Tout en souscrivant à ce postulat au cœur de l’économie politique, la perspective développée ici accorde une place centrale au social dans lequel s’encastrent toujours l’économique et le politique, en dépit de la séparation – socialement construite – de ces domaines en des entités ontologiquement distinctes[2].

L’entrelacement du politique et de l’économie autour de l’extraction des ressources naturelles se fait certes à l’échelle de l’industrie dans son ensemble et des politiques publiques qui la soutiennent[3]. Mais l’articulation apparaît sous un autre jour quand le regard se porte sur les territoires au sein desquels l’extractivisme se matérialise. Vues depuis les villages amazoniens, l’extraction pétrolière et les frictions qu’elle suscite apparaissent comme des moteurs de la formation de l’État par l’intermédiaire de leurs habitant·es – depuis l’appropriation active de l’entreprise communale jusqu’à la mobilisation.

L’attention accordée à la territorialité de l’extractivisme et, en particulier, à la capacité d’action des populations locales, enrichit ainsi la compréhension de la portée profondément politique des industries extractives. Si Timothy Mitchell a bien montré comment l’économie du charbon puis celle du pétrole ont façonné nos démocraties contemporaines, conditionnant l’exercice du pouvoir comme sa contestation[4], le regard ethnographique souligne le rôle joué par les habitant·es des espaces extractifs, nuançant de la sorte une analyse qui peut, par moment, tendre vers un déterminisme excessif. C’est ce qu’expriment bien les femmes et hommes du Pastaza qui affirment avoir réussi à faire s’« asseoir l’État ». À l’issue de la mobilisation de 2012, ils et elles ont en effet obtenu la venue d’une délégation composée de ministres qui se sont « assis·es » pour écouter leurs revendications concernant la pollution industrielle ainsi que la situation d’abandon étatique dans laquelle ils se sentent. Mais par leur action protestataire et de négociation, et par les catégories étatiques qu’ils et elles s’approprient pour formuler leurs demandes, les habitant·es contribuent aussi à asseoir l’emprise de l’État et, dès lors, la légitimité des politiques extractives.

Au plus près des activités extractives, sur les sites industriels et à leurs abords, se joue ainsi une micropolitique de la nature qui touche à l’organisation de la société, aux manières de subvenir à ses besoins, d’en définir les principes, les valeurs et les modalités d’appartenance. L’industrie pétrolière se nourrit de logiques d’expropriation de la nature, d’exploitation du travail mais aussi de socialisation à l’ordre économique capitaliste, au croisement de l’espace industriel, villageois et domestique[5]. Dans le même temps, cette micropolitique de la nature éclaire la contribution de dynamiques locales (en termes de sociabilités ordinaires, d’organisation du travail ou d’action collective) à la production de l’ordre politique et économique ainsi qu’à sa contestation. Elle souligne de la sorte l’indétermination d’un ordre extractif dont la continuité dépend des espaces sociaux et biophysiques dans lesquels il se déploie.

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À l’heure où paraît ce livre, voilà plus de trois ans que la production de pétrole dans le lot 1-AB, renommé « lot 192 » par l’administration péruvienne, est paralysée. La pandémie de Covid-19 et les mesures de confinement ont fait s’effondrer les cours du pétrole et la rentabilité de l’extraction, pourtant déclarée comme de « première nécessité » par le gouvernement péruvien au début de la crise sanitaire. À l’interruption conjoncturelle de l’activité à Andoas, en mars 2020, s’ajoutent des obstacles plus structurels à la reprise de la production. Le lot 192 a changé trois fois de mains depuis 2015, date à laquelle le contrat de Pluspetrol est parvenu à son terme. Depuis février 2023, c’est désormais Petroperú, entreprise pétrolière d’État restée à l’écart de l’exploitation pétrolière pendant des décennies, qui annonce une reprise de la production sans encore y être parvenue[6].

Chaque changement de titulaire du permis pétrolier a ravivé les mobilisations. À quatre reprises, des centaines d’habitant·es d’Andoas, de Capahuari et de Los Jardines ont occupé les installations pétrolières et bloqué la production pendant plusieurs semaines. Ils et elles ont exigé jusqu’à un million de soles (250 000 euros) de droits de servitude pour l’utilisation des territoires communaux, ainsi que le respect des engagements pris par l’administration péruvienne et la mise en place d’une consultation préalable à chaque nouveau contrat d’exploitation. Andrés, toujours à la tête de la Fédération quechua, exige aujourd’hui le respect de l’accord de consultation préalable signé en août 2021 avec l’agence péruvienne du pétrole, Perúpetro. L’accord inclut notamment un vaste plan de restauration des sites pollués et un programme sanitaire pour réparer les dommages infligés à la population. Ces mesures n’ont toujours pas été mises en œuvre. Tandis que l’électricité ou les emplois offerts par les compagnies pétrolières se sont taris avec l’arrêt de la production, les substances toxiques continuent de s’accumuler autour des infrastructures pétrolières.

Jusqu’à présent, aucune des entreprises privées qui ont exploité le gisement ne s’est acquittée des mesures de restauration exigées par les agences péruviennes de régulation environnementale. Pluspetrol a engagé la liquidation de ses actifs au Pérou afin de s’y soustraire, en décembre 2020, et la Cour d’arbitrage international saisie par l’administration péruvienne a récemment statué en faveur de l’entreprise pétrolière. Le coût de la restauration des sites pollués, estimé à plusieurs centaines de millions de dollars[7], sera probablement porté par l’État péruvien. Pendant ce temps, malgré l’interruption de la production, les déversements accidentels de pétrole continuent de se multiplier. Après un demi-siècle d’utilisation, les infrastructures oxydées et mal entretenues du site pétrolier cèdent de plus en plus souvent à la corrosion.

En février 2022, les organisations indigènes comptabilisaient 35 déversements survenus en seulement un an, alors que Perúpetro, l’agence responsable de la gestion des permis pétroliers, avait provisoirement la charge de la maintenance du site à l’arrêt – soit plus du tiers des 95 déversements recensés par l’État péruvien, entre 2000 et 2015, sous la responsabilité de Pluspetrol. En avril 2023, deux semaines après le premier déversement survenu sous sa responsabilité, Petroperú, désormais titulaire du permis d’exploitation, justifiait son inaction par l’insuffisance de son budget face à l’ampleur de l’accident. Le pétrole s’était répandu sur 400 km2 de forêt et le long de 17 km de rivière. Des installations à l’abandon, des sites intoxiqués, des habitant·es sans emploi, des organisations indigènes mobilisées, des promesses de reprise d’une activité à la rentabilité douteuse par une entreprise publique, des milliards de soles de dépenses de restauration dont l’État péruvien devra se charger : voilà donc ce qui reste aujourd’hui d’un demi-siècle d’extraction pétrolière.

L’ethnographie de l’abandon du site pétrolier par les entreprises privées passées, des promesses paradoxales de restauration écologique et de relance de la production, et des perspectives de démantèlement à plus ou moins long terme reste à faire[8]. À distance, on entrevoit néanmoins la capacité durable de mobilisation voire de blocage des habitant·es de l’espace pétrolier. Les dynamiques factionnelles continuent de favoriser l’émergence d’organisations rivales qui se disputent la représentation des villages de l’amont du fleuve Pastaza avec la Fédération quechua. L’une de ces structures dissidentes, critique de la plateforme PUINAMUDT à laquelle appartient la Fédération quechua, est présidée par un des gérants d’entreprise communale rencontré au fil des chapitres de ce livre. Les défections et les disputes qui se rejouent localement entre familles, leaders et villages n’empêchent toutefois pas l’appropriation des revendications portées dans les mobilisations menées par Andrés Cahuaza – en particulier les exigences en termes de compensation économique, de restauration écologique, de programmes sanitaires et éducatifs et de consultation préalable.

Depuis plus d’un an, les leaders de la Fédération quechua et les autorités communales qui leur sont restées fidèles expriment leur opposition à la reprise de l’extraction pétrolière si leurs revendications ne sont pas satisfaites. « D’abord la vie, ensuite le pétrole » : ainsi se conclut la déclaration, adressée en février 2022 aux autorités péruviennes, dans laquelle il est annoncé qu’« aucune entreprise pétrolière ne pourra venir sur notre territoire exploiter le lot 192 » si l’État ne respecte pas les engagements pris dans le cadre de la consultation préalable qui a abouti six mois plus tôt[9]. Face aux promesses de création d’emplois et de programmes sociaux pour les populations locales en cas de relance de la production pétrolière, il n’est toutefois pas certain que cet ultimatum se traduise par un véritable blocage de la reprise extractive. Ce qui semble inéluctable est le démantèlement progressif de l’extraction pétrolière dans ce site dont la capacité de production diminue de manière inversement proportionnelle à la corrosion et à l’obsolescence des infrastructures. La question qui se pose est alors ce qui restera de ces territoires dans lesquels le capitalisme extractif a durablement transformé l’environnement biophysique, les modes de vie et les aspirations.

La question de l’après-pétrole, posée depuis des décennies par la perspective de franchissement du pic pétrolier, ravivée par l’impératif de transition énergétique, prend une autre tournure quand elle est abordée depuis l’Amazonie péruvienne. Les autorités gouvernementales continuent d’y promouvoir le développement de l’industrie pétrolière dès lors qu’elle pourrait « contribuer à la sécurité énergétique du pays[10] ». Les efforts pour sauver à tout prix cette industrie extractive se heurtent toutefois à la perte de rentabilité d’opérations qui, pour des gisements anciens comme celui d’Andoas, sont confrontées au vieillissement d’infrastructures très coûteuses à entretenir et à l’épuisement des réserves – en 2020, 8 000 barils étaient extraits quotidiennement, contre plus de 100 000 dans les années 1980. Si la décarbonation de l’économie ne semble donc pas la priorité du gouvernement péruvien, les limites biophysiques posées à la production de pétrole annoncent à terme l’abandon des anciens sites d’extraction.

Sur les rives du Pastaza, avec l’interruption brutale de la production pétrolière, depuis mars 2020, et les incertitudes qui entourent la suite des opérations, les populations en première ligne de l’extractivisme sont aussi les premières à souffrir de ses transformations. Alors qu’elles ont été progressivement intégrées à l’économie de marché, socialisées au salariat et se sont approprié la rationalité capitaliste à travers les entreprises communales, elles sont aujourd’hui privées d’électricité et de revenus monétaires. L’environnement biophysique, qui continue d’être intoxiqué par les déversements de pétrole, peut difficilement couvrir les besoins alimentaires des habitant·es du Haut Pastaza. Comme dans d’autres régions du monde qui, pour leurs mines de charbon, leurs sites métallurgiques ou leurs usines automobiles, ont constitué des berceaux du capitalisme fossile, l’arrêt de l’extraction ne met pas fin à la dévalorisation écologique et sociale des espaces concernés.

Le démantèlement global du capitalisme fossile paraît certes encore bien loin. Le pétrole reste le principal moteur d’un modèle économique qui repose toujours sur la consommation massive d’hydrocarbures et de charbon[11]. Pour autant, les énergies renouvelables attirent une part croissante des investissements mondiaux. Dans un rapport de 2023, l’Agence internationale de l’énergie annonce ainsi que, pour la première fois, les capitaux investis dans des énergies labellisées comme « propres » dépasseront les montants placés dans les énergies fossiles[12]. Or, au-delà des discours sur la dématérialisation et la décarbonation de la croissance mondiale, il faut des métaux pour produire des ordinateurs, des éoliennes ou des batteries de voiture électrique, et de l’énergie pour activer les machines qui extraient et transforment les matières premières. De l’altiplano bolivien au désert chilien, de la Copperbelt qui s’étend entre la Zambie et le Congo à la ceinture pyriteuse qui traverse le Portugal et l’Andalouie, nombreux sont les espaces où se (re)déploient des activités minières à la faveur des promesses technologiques d’une transition énergétique gourmande en une multitude de métaux, du cuivre au lithium. La production d’énergie renouvelable par des installations photovoltaïques ou des éoliennes dépend par ailleurs d’infrastructures qui, pour une même quantité d’énergie produite, s’étendent sur des territoires de plus en plus vastes.

Y compris à l’heure de la « transition écologique », le capitalisme global dépend donc toujours du déploiement de projets industriels dans des territoires ciblés pour les ressources qu’ils renferment, qu’il s’agisse de minerais, de vent, de soleil ou d’espaces offerts aux infrastructures de la transition. Ces investissements constituent un terrain propice pour interroger les reconfigurations d’un modèle économique qui, au nom de la « croissance verte », promet d’étendre la frontière extractive toujours plus loin – dans les profondeurs sous-terraines, sous-marines et même dans l’espace. L’analyse des appropriations, subversions et contestations du capitalisme extractif en Amazonie péruvienne enrichira la compréhension de ces redéploiements industriels. Elle contribuera à éclairer, en temps de crise économique, sociale et écologique, les transformations du capitalisme et des politiques qui s’y articulent, mais aussi leurs fragilités.

Notes


[1] B. Jessop, The Future of the Capitalist State, Cambridge, Malden, Blackwell Pub, 2002 ; C. Hay, A. Smith, « Introduction. Le rapport capitalisme-politique », dans Dictionnaire d’économie politique, Paris, Presses de Sciences Po, 2018.

[2] K. Polanyi, La Grande transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps, Paris, Gallimard, 2009. Bien qu’elle soit une fiction sociale, cette séparation n’en a pas moins de puissants effets en termes de légitimation de l’ordre social. Voir notamment : T. Mitchell, « Society, economy, and the state effect », art. cité.

[3] A. Bebbington et al., Governing Extractive Industries. Politics, Histories, Ideas, Oxford, Oxford University Press, 2018.

[4] T. Mitchell, Carbon democracy. Le pouvoir politique à l’ère du pétrole, Paris, La Découverte, 2013.

[5] L’articulation des processus d’expropriation de la nature et d’exploitation du travail humain, tant productif que reproductif, a été mise en lumière par les écoféministes matérialistes et, plus récemment, par les théories écomarxistes. Voir notamment M. Mies, Patriarchy and Accumulation on a World Scale. Women in the International Division of Labour, Londres, Zed Books, 2014 et B. Clark, J. B. Foster, Le Pillage de la nature, Paris, Éditions critiques, 2022.

[6] Au départ de Pluspetrol, une compagnie canadienne (Pacific Stratus Energy, devenue Frontera Energy) obtient les droits d’exploitation. Le contrat initial de deux ans est prolongé jusqu’en février 2021. À son départ, Perúpetro, l’agence péruvienne en charge de la gestion des contrats pétroliers, reprend la maintenance du site inactif d’Andoas. En février 2023, elle accorde la licence d’exploitation à Petroperú, qui devra cependant s’associer à un partenaire privé pour produire – l’entreprise d’État, qui s’est chargée ces dernières décennies du raffinage, du transport et de la distribution de pétrole, est considérée par Perúpetro comme insolvable et insuffisamment équipée pour assumer des activités d’extraction.

[7] PNUD, Estudio técnico independiente del ex lote 1AB: lineamientos estratégicos para la remediación de los impactos de las operaciones petroleras en el ex lote 1AB, Loreto, Perú, 2018.

[8] Le dernier séjour d’enquête a eu lieu en 2014, dans le cadre de la recherche doctorale dont les résultats sont publiés ici. Depuis, quelques échanges à distance et le suivi de la presse en ligne ont permis d’actualiser la connaissance de la situation.

[9] Déclaration des communautés achuares et quechuas réunies le 24 février 2022 à Andoas. https://observatoriopetrolero.org/comunidades-indigenas-del-lote-192-se-declaran-en-protesta-y-anuncian-acciones-legales-por-incumplimiento-de-acuerdos-de-consulta-previa/

[10] Proposition de loi de la Commission de l’énergie et des mines du Congrès de la République, intitulée « Loi qui déclare d’intérêt national la souscription de contrats d’hydrocarbures pour le développement et la consolidation de l’industrie pétrolière afin de contribuer à la sécurité énergétique du pays », présentée en mai 2023.

[11] En 2020, la production de pétrole satisfaisait 29 % de l’énergie consommée sur la planète, devant le charbon (27 %) et du gaz naturel (24 %) – l’énergie d’origine hydraulique, solaire ou éolienne ne représente, elle, que 6 % du mix énergétique mondial. Agence internationale de l’énergie, https://www.iea.org.

[12] L’AIE annonce que 1 700 milliards de dollars seront investis dans les énergies renouvelables, les véhicules électriques mais aussi le nucléaire, tandis que 1 000 milliards de dollars seront destinés à l’extraction de charbon et d’hydrocarbures. Agence internationale de l’énergie, World Energy Investment 2023 : https://www.iea.org/reports/world-energy-investment-2023

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