Le numéro 26 de la revue Contretemps est paru
ContreTemps – Revue de critique communiste
Nouvelle série
N° 26 – 2ème trimestre 2015
En ce deuxième semestre de l’année 2015 le train des réformes s’accélère… Réformes infligées au peuple grec en paiement de ses prétendues dettes. Réformes des collectivités territoriales, avec le reformatage de grandes régions et le processus de métropolisation. La grande réforme de nos modes de développement, appelée par la gravissime menace que le dérèglement climatique fait peser sur l’humanité, elle, attendra. On sait déjà qu’en décembre à Paris, la conférence mondiale sur le climat (COP 21) n’accouchera pas de réelles mesures.
Sommaire
ÉDITO
Francis Sitel Prométhée, reviens !
EUROPE
Etienne Balibar « Deux voies pour l’Europe », entretien
Nikos Smyrnaios La machine médiatique contre la Grèce
DOSSIER : « NOTRE ÉCOLOGIE POLITIQUE »
Vincent Gay et Louis-Marie Barnier Introduction :
l’écologie, une question politique, une question au politique
Maxime Combes Blockadia et Alternatiba,
les deux piliers de la justice climatique
Sara Angeli Aguiton Mettre en démocratie les technnologies émergentes ?
Georges Guille-Escuret, « Pour une écologie humaine complète », entretien
Aurélie Trouvé Trois questions à la co-présidente d’ATTAC
Victor Osmer Énergie et capitalisme :
éléments de réflexion pour une écologie révolutionnaire
Renaud Becot A propos du livre de Christopher Sellers et Joseph Melling
Dangerous trade
Francis Sitel A propos du livre de Ian Angus et Simon Butler
Une planète trop peuplée ?
PROSTITUTION
Geneviève Duché, Huayra Llanque, Sabine Reynosa
La prostitution, un système de violence à abolir
RÉFORMES TERITORIALES
Territoires français : Le grand chambardement
Roger Esmiol Les métropoles françaises, le capitalisme, le droit à la ville.
Quels enjeux économiques politiques et sociaux ?
Pierre-Paul Danna Les bases constitutionnelles de notre
droit des collectivités territoriales
Philippe Istria Un nouveau spectre hante l’Europe
ENTRETIEN
Sophie Bessis. Révolutions dans le monde arabe et crise de la modernité
CULTURE
Gilles Bounoure Hervé Télémaque « Le fil intérieur »
Gilles Bounoure Velasquez et la hidalguía
Mise en commun !
ContreTemps, Cahiers de l’OMOS et Cahiers de l’émancipation cheminent depuis des années sur des chemins parallèles.
Leurs animatrices et animateurs sont porteurs de traditions politiques quelque peu différentes, étant issus de ce que fut la LCR, du Parti communiste pour les Communistes unitaires, et aussi des collectifs unitaires ayant fleuri après la campagne pour une autre Europe, ou encore se référant à d’autres expériences militantes syndicales ou associatives.
Ils et elles ont en commun de rester engagés par une volonté de transformation sociale et démocratique, radicale, révolutionnaire. Ils et elles partagent l’idée de la nécessité d’une refondation et recomposition du mouvement ouvrier, pour que s’affirme une force politique nouvelle, de classe, démocratique, intransigeante… Ils et elles ne veulent pas se substituer à l’indispensable action politique, mais contribuer à l’émergence d’éléments d’une nouvelle culture politique alternative à la hauteur des enjeux les plus contemporains. Et aussi ils et elles partagent cette conviction que viser un tel objectif oblige à un travail de réflexion, d’échange, de confrontation idéologique, pour lequel le marxisme demeure une méthode vivante et indispensable. Un marxisme non pas clôt et répétitif, mais ouvert, disponible pour les nouvelles synthèses auxquelles invitent le féminisme, l’écologie, l’internationalisme contemporain et le défi que signifie l’exigence démocratique.
Nous pouvions continuer à suivre nos chemins, en bonne intelligence, chacun assumant ses limites et fragilités. Nul ne nous l’aurait reproché.
Avec Syllepse, notre commune maison d’éditions, nous avons décidé de faire différemment.
Nous voulons travailler ensemble.
Non pas nous fondre en une réalité nouvelle, mais en préservant les spécificités qui sont les nôtres.
Chaque trimestre ContreTemps paraîtra avec un dossier qui sera assumé, en alternance, par les Cahiers de l’OMOS et les Cahiers de l’émancipation. Soit 224 pages et non plus 160.
Ainsi nous mettrons du commun dans nos mutuelles capacités d’élaboration, d’échanges et de diffusion… Nous parions sur le fait que ces synergies nous donneront un gain d’attractivité et de confiance. Confiance de la part de nos lectrices et lecteurs, confiance en nous-mêmes, en notre capacité à affronter les défis du temps et de la situation…
Ce rapprochement entre nos équipes et nos lectorats nous voulons en faire le signe de la capacité à surmonter, à notre modeste échelle, des divisions nées du passé et qui n’ont plus de justifications réelles au regard du futur dans lequel nous voulons nous projeter, que nous voudrions aider à construire autour de la défense des valeurs et projets qui sont les nôtres, ceux de l’émancipation humaine.
C’est une aventure.
Nous espérons que vous la jugerez méritant de réussir. Et que vous l’appuierez de votre soutien.