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Gilets jaunes de Saint-Avold, Le rond-point de Saint-Avold : Nous, Gilets jaunes, nos 600 premiers jours, Paris, Syllepse, 2020, 160 p., 12 euros

C’est dans la région Grand-Est, au cœur de cette « ex-région charbonnière » (p. 9), que les Gilets jaunes de Saint-Avold ont occupé un rond-point pendant près de 20 mois. Dans ces villes, où ils constatent des fermetures de magasins, des implantations de grandes surfaces en périphérie des villes et une hausse de la pauvreté, les Gilets jaunes écrivent leur histoire. Ce ne sont pas moins de 205 mains qui ont signé et participé de plus ou moins près à l’écriture de cet ouvrage : Le rond-point de Saint-Avold. Nous Gilets jaunes nos 600 premiers jours.  « Pour inscrire [leurs] actions dans l’histoire, les livrer à la postérité » (p. 11), ils ont pris la plume et décrit finement leur histoire, leurs ressentis et leurs vies avant, pendant et après le rond-point. Carine Clément, qu’ils nomment leur « sociologue de service » a ensuite « pris le texte en main », l’a harmonisé et a « fait en sorte que le livre se tienne » (p. 5). La richesse descriptive déployée au fil de l’ouvrage permet un double niveau de lecture. D’une part le livre se lit comme une histoire populaire écrite par les premiers concernés issus en grande partie des classes populaires. Le récit chronologique est entrecoupé par des descriptions de militants ayant revêtu le Gilet jaune ou par des pauses dans cette histoire, un arrêt sur un moment particulier de la vie du groupe. D’autre part, il est une source sociologique majeure qui permet de saisir des pistes de recherches encore peu explorées – ou délaissées – sur ce mouvement social qui est loin d’avoir livré encore tous ses secrets. Cette publication induit dans le même temps de procéder à quelques comparaisons avec d’autres monographies de ronds-points. Il s’agit donc de prendre ce livre au sérieux, dans toutes ces dimensions, pour ce qu’il dit de lui-même et du mouvement et les pistes de recherches qu’il trace.

Prendre place, faire sa place

Le 17 novembre 2018 le mouvement est massif à Saint-Avold et dès le lendemain un premier Quartier général (QG) voit le jour. Si le barnum prêté par un marchand ambulant d’origine marocaine fait initialement l’affaire, le groupe entreprend de consolider sa nouvelle cabane et s’installe en dur sur le rond-point. L’ilot central du rond-point n’en devient pas moins un espace social fait d’interactions. Ces interactions se font entre des Gilets jaunes (GJ) très largement primo-manifestants et issus des classes populaires. Le rond-point devient avant toute chose un nouvel espace de sociabilités militantes. Un endroit où les GJ se retrouvent, se disputent parfois, tissent des liens d’amitiés, militent et parfois trouvent l’amour comme « Bonnie and Clyde » qui rendent public leur amour sur le rond-point où ils se sont rencontrés (p. 134). Sur l’ilot central on retrouve un certain nombre d’anciens mineurs (Rosario et Juan), des petits cadres de PME, des chômeurs, des personnes en situation d’invalidité ou de handicap comme Max (p. 75), et des ouvriers. Venus majoritairement seuls sur le rond-point, les Gilets jaunes trouvent là un lieu de militantisme et de sociabilités durables : « le rond-point c’est maintenant ma vie » (p.85), conclut un militant du groupe. A Saint-Avold comme à Grandmesnil en Lorraine « le mouvement des Gilets jaunes produit une reconsolidation des liens sur une base civique[1] ». Le rond-point permet en effet de rendre publique l’existence de différentes fractions des classes populaires, c’est « ce peuple des ronds-points » (p. 14) qui revient à plusieurs reprises dans l’ouvrage qui constitue l’assise à la fois sociologique et politique de l’engagement des GJ de Saint-Avold. A Grandmesnil, situé dans une zone rurale, le rond-point constitue d’abord un lieu de revalorisation symbolique puis devient au fil des semaines de mobilisation, « un lieu de cas sociaux » et perd de sa crédibilité locale. Ce sont les forts réseaux d’interconnaissances des personnes dans ce petit bourg rural qui font de cet espace à terme un lieu difficilement fréquentable pour conserver une respectabilité locale. Le péri-urbain de Saint-Avold semble moins soumis à ces injonctions locales. On touche peut-être là l’une des différences majeures entre les mobilisations des GJ dans le péri-urbain et en ruralité.

Le rond-point s’inscrit également dans un certain nombre de sociabilités localisées. Les camionneurs qui klaxonnent en faisant le tour du rond-point, le gérant de la grande surface qui permet aux GJ d’entreposer leur matériel, le prêtre de la paroisse qui vient sur le sens giratoire mais aussi les syndicalistes d’un gros groupe de l’agroalimentaire qui viennent le 1er décembre sur le rond-point « distribuer des viennoiseries qu’ils produisent » (p. 38). Loin d’être un espace strictement autonome, le rond-point, situé à la croisée de routes, est un espace ouvert qui permet d’accéder à de nombreuses ressources militantes. Dans le même temps, il constitue un nouvel espace à policer.

Une répression qui va croissante

C’est également à partir du rond-point que les GJ rencontrent la police. Cette nouvelle relation, loin d’être faite uniquement de conflits, passe également par des moments de relative tolérance de la part des forces de l’ordre, comme ce jour où, alors que les forces de l’ordre encerclent le rond-point, « un dialogue débute. Et puis un gars dans la foule entame la marseillaise (…). A un moment, les CRS retirent leurs casques et (les accompagnent). Ces choses-là ont existé aussi » (p. 43). Les manifestations pendant la première quinzaine de décembre dans les métropoles agissent comme un tournant. Un tournant pour les militants qui racontent ces moments comme des événements traumatiques. Odile primo-manifestante se rend à Paris le 1er décembre 2018, elle raconte ses peurs et ses surprises :

« Peut-être trop naïve, j’étais persuadée que les forces de l’ordre étaient là pour encadrer la manif. J’ai vite déchanté, dès les premiers tirs de lacrymo (…) les gens courent dans tous les sens. Ils nous tirent dessus avec leurs balles en caoutchouc, mais également avec leur canon à eau glacée. Ce n’est plus une manif mais une guerre » (p. 62).

Se répercutent également à une échelle locale les décisions prises à la suite des mobilisations nationales du mois de décembre 2018. La gestion du rond-point par les forces de l’ordre prend un tournant de plus en plus répressif. Lors de l’acte 3 au cours duquel ils bloquent le rond-point, les GJ de Saint-Avold reçoivent des gaz lacrymogènes avant que l’un d’entre eux soit « grièvement blessé à la mâchoire par un tir de LBD » (p. 39). Les gardes à vues se multiplient tout comme les contraventions qui pèsent lourd sur la vie du groupe et entament le moral des militants. Cette répression qui va croissante ne s’applique pas uniformément à tous les ronds-points. A Crolles en Isère, les gendarmes qui se garent à proximité du rond-point investissent peu le campement. Contrairement au rond-point de Saint-Avold, à Crolles les visites des gendarmes diminuent au fil du temps, preuve selon les auteurs « de la faible capacité de nuisance du rond-point ou de leur confiance accrue[2] ». La répression nationale qui s’abat sur les ronds-points semble en effet s’insérer dans une série d’histoires locales qui atténuent ou accélèrent la répression. A Saint-Avold, ce sont les corps mêmes des Gilets jaunes qui sont ciblés par la répression violente, par les contraventions, par les gardes à vues mais aussi leur ressource principale : la cabane. Le jeudi 20 décembre, une nouvelle tombe, le QG doit être démonté. Plutôt que de le laisser à l’ennemi, les GJ de Saint-Avold procèdent eux même à son démantèlement et mettent « tous la main à la pâte pour nettoyer le secteur » (p. 47). Le mouvement est alors menacé mais c’est sans compter sur la capacité de résilience particulière à ce mouvement social.

Reconstruire et tenir

La veille de Noël, le groupe reconstruit une nouvelle cabane, incendiée deux jours plus tard. Les GJ décident de faire appel à « un petit entrepreneur sympathisant » qui leur prête un abri de chantier. Le troisième QG voit le jour et va tenir jusqu’au mois de mars 2020. Ces histoires de cabanes tout comme les moments de convivialités et de militantisme participent de la formation d’une identité du groupe.

Le groupe de Saint-Avold revendique le fait d’être l’un des rares rond-point à avoir encore une cabane en mai 2020. Cette appartenance localisée se matérialise aussi par un drapeau et un logo propre au rond-point, « à ce jour, plus d’un an après sa création, [leur] emblème est resté le seul drapeau estampillé GJ de tout le territoire » (p. 58), il leur permet de se reconnaitre et d’être connu dans les différentes villes dans lesquelles ils se déplacent. Cette reconnaissance est également passée par ce qu’ils nomment « la tirade de Raymond », qui au cours d’une réunion avec une députée LREM trouvait les mots justes pour exprimer « la colère » du groupe.

Ce passage filmé par TF1 partagé en masse sur les réseaux sociaux a forgé une identité de groupe. Le rond-point et cette identité locale et militante jouent un rôle particulier. A partir d’une ethnographie dans une petite ville du sud-ouest de la France, Antoine Bernard de Raymond et Sylvain Bordiec parlaient de la cabane sur les ronds-points comme d’une « vitrine de représentation du groupe mobilisé auprès de différents publics[3] ».

La baisse de fréquentation au début de l’année 2019 souligne l’importance des relations inter-ronds-points. Ce que Quentin Ravelli à partir d’une ethnographie sur les ronds-points Cacahuète et Chalette dans le Loiret, appelait la « grappe giratoire[4] », à savoir cet ensemble de liens informels politiques et militants entre différents groupes de GJ qui permet au moment d’une baisse du nombre de militants d’organiser des manifestations communes. Le 2 février, les Gilets jaunes de la région se retrouvent par exemple à Strasbourg et le 7 février ils se rassemblent à Sarreguemines (p. 49). La « grappe giratoire » permet ainsi de concentrer des actions et de maintenir des groupes militants en action.

Dits et non-dits de l’histoire du rond-point : quelques perspectives de recherches

Dans le même mouvement les actions de blocage et les actions péages menées à partir du rond-point se font moins nombreuses. Le 13 avril, comme tous les samedis, les Gilets jaunes se donnent rendez-vous au QG et ressurgit alors une division évoquée à plusieurs endroits dans l’ouvrage, entre les « jeunes » et les « vieux ». Ce samedi c’est sous l’impulsion des « jeunes » qu’une opération péage gratuit et blocage de camions est lancée. Ce clivage interne au groupe semble partiellement recouvrir des divisions déjà perçues dans d’autres groupes notamment dans la banlieue lyonnaise ou la question de la tenue des assemblées générales aux dépens d’autres actions tend à fissurer le groupe[5].

Après le mois de mars se fait ressentir une nouvelle baisse des effectifs et une baisse d’attractivité du mouvement. Les GJ se rapprochent alors d’autres groupes militants et participent à des actions aussi diverses qu’éclectiques. De la Gay Pride à Metz, au soutien des salariés en grève. Le groupe de Saint-Avold n’en demeure pas moins surprenant quant à sa capacité à mobiliser pour les « grands événements ». Pour l’ultimatum trois à Paris (le 25 mai 2019), le groupe remplit deux bus pour manifester dans la capitale. Les pauses dans le récit chronologique sur ses allers et retours à Paris permettent également de souligner la présence d’un questionnement quant à la violence politique.

La pratique du Black Bloc au cours de ces manifestations nationales intrigue et fascine un certain nombre de militants du groupe. Certains franchissent le pas et troquent le jaune pour le noir comme Clyde qui vient d’abord sur le rond-point avec son drapeau français avant de « préférer le bloc » et la pratique de la violence politique (p. 83). Ces trajectoires de militants exposées dans l’ouvrage sont tout à fait révélatrices de l’effet de ce mouvement social sur les jeunes carrières militantes de ceux qui ont revêtu le Gilet jaunes. Loin de l’image facile d’un Black Bloc composé de militants urbains déjà aguerris, les Gilets jaunes ont durablement modifié cette pratique et la population qui en faisait usage. Beaucoup reste à écrire sur ce sujet et les portraits de militants dépeints dans le livre et les descriptions des manifestations par les militants eux-mêmes permettent d’entrevoir des pistes de réflexion.

Enfin deux points peu développés dans l’ouvrage éveillent notre curiosité. Le premier concerne la division genrée du travail militant et la place des femmes issues des classes populaires, premières concernées par la pauvreté et la précarité. Sur le rond-point de Saint-Avold une association de femmes Gilets jaunes (mixte) a vu le jour, les Amajaunes. « On ne va pas le nier, il y a un côté machiste sur le rond-point » (p. 63) disent-elles. En effet dans les descriptions faites de l’organisation du rond-point on retrouve l’équipe des bricoleurs, et Marie gère quant à elle la cantine, même si précisent-ils « nous ne sommes pas non plus des réacs il y a des mecs à la cuisine aussi chez nous » (p. 32).

Face à cette division du travail, les Amajaunes se sont regroupées et ont créé une association pour organiser des manifestations pacifiques mais revendicatives pour montrer qu’elles aussi elles pouvaient crée un événement d’ampleur. Elles ont par exemple organisé « la fête des Amajaunes » le 17 février 2019, « qui reste dans toutes les têtes comme l’un des temps forts de notre combat. Les mecs n’en revenaient pas » (p. 63). Cette organisation de femmes interroge les frontières de genre dans le militantisme. Si elles se reconnaissent des difficultés communes et la nécessité de s’organiser collectivement, « elles n’ont jamais souhaité faire bande à part et se démarquer des revendications GJ générales. L’idée (émise par un homme) de faire une action spéciale contre les féminicides a été repoussée par les femmes avec véhémence : nous ne sommes pas des femmes, nous sommes des Gilets jaunes » (p. 64).

Ces processus de prise de parole interne au groupe par des femmes a également existé sur le rond-point de Camon en Bourgogne. Sur ce dernier, « la révolte des femmes » portée par des femmes dont quelques-unes sont militantes féministes éclate au mois de mars 2019[6]. Elles réclament des tours de paroles, un ordre du jour une organisation moins sexiste de l’assemblée. La comparaison entre ces deux événements permet à la fois de souligner la nécessité pour des femmes Gilets jaunes de s’auto-organiser pour prendre leur place au sein du groupe mais dans le même temps les registres de mobilisations sont extremement différents. Ces pratiquent interrogent sur la manière dont s’est déployé un féminisme populaire au cours de ce mouvement social, sur la manière dont il s’est configuré et les difficultés auxquelles les femmes ont dû faire face.

Deuxième point, la question du racisme évoquée aux pages 94 et 95 oppose « la rive droite » et « la rive gauche » du rond-point : « On ne va pas le cacher (…) il y aussi des gens d’extrême droite sur le rond-point. Et on ne va pas tourner autour du pot : ça ne pose pas de gros problèmes » écrivent-ils. Les Gilets jaunes de Saint-Avold posent les choses telles qu’elles sont et parlent de ces « quelques personnes qui peuvent se laisser aller à des remarques agressives envers les immigrés » (p. 94). La question du « racisme des Gilets jaunes » a été surtraitée dans le champ médiatique, eux-mêmes en conviennent : « c’est là-dessus que nous avons été attaqués dans les médias » (p. 95).

L’ouvrage permet toutefois d’esquisser des pistes de réflexion sur ce thème central qui compose l’une des lacunes des études sur ce mouvement social. Nicolas, jeune intérimaire dans la plasturgie et proche de l’extrême droite raconte son entrée dans le mouvement et décrit l’influence croissante de la gauche sur le rond-point, « la gauche, dit-il pour provoquer, elle m’énerve avec ses belles paroles, son humanisme benêt » et regrette lorsqu’il discute avec des partisans de l’autre bord de se sentir coupable parce que « t’es blanc » (p. 95).

Le racisme a été un objet de division central dans ce mouvement social. Il a divisé des groupes et parfois créé de profondes divisions au sein même des ronds-points comme c’est le cas dans le Loiret où l’une des cabanes est incendiée par un Gilet jaune à la suite de propos racistes ou encore à Camon où beaucoup de militants du rond-point sud décrivent le rond-point nord comme un vivier de « fachos ». Peu de choses ont été dites sur la manière dont ont été gérés ces conflits. Encore moins de choses ont été écrites sur des formes d’hybridation des discours d’extrême droite au contact d’autres militants. On apprend dans le cas de Saint-Avold que Nicolas « dans la pratique, il cause avec des gens de gauche, tracte avec des syndicalistes (qu’il déteste) et rigole avec des GJ basanés … » (p. 95). La race comme catégorie d’analyse et le racisme ne sont pas des petites questions de recherches, à laisser sous le tapis ou à dissimuler pour polir l’image d’un mouvement social, elles sont à aborder de front.

L’histoire du rond-point de Saint-Avold, narrée avec précision et finesse, permet de pénétrer ce haut lieu de militantisme, d’y partager des émotions, des rires et parfois des souvenirs. Ce travail d’écriture collective donne à cette description une profondeur rare et une richesse empirique certaine. La comparaison avec d’autres monographies de ronds-points permet d’accumuler des micro-histoires à partir desquelles il sera possible de tisser à terme une histoire macroscopique de ce mouvement social.

Bibliographie sur les monographies de ronds-points Gilets jaunes

Bonin Loïc, Liochon Pauline, « La fin des cabanes. Ethnographie de l’espace militant des ronds-points de Camon », Contretemps, 2 juin 2020.

Bordiec Sylvain, Bernard De Raymond Antoine, « Tenir : les Gilets jaunes, mouvement d’occupation de places publiques », Métropolitiques, 14 octobre 2019.

Raphaël Challier, « Rencontres aux ronds-points. La mobilisation des gilets jaunes dans un bourg rural de Lorraine », La Vie des idées, 19 février 2019.

Devaux Jean Baptiste, Lang Marion, Lévêque Antoine, Parnet Christophe, Thomas Valentin, « La banlieue jaune. Enquête sur les recompositions d’un mouvement », La Vie des idées, 30 avril 2019.

Floris Bernard, Gwiazdinski Luc, Sur la vague jaune. L’utopie d’un rond-point, Elya éditions, 2019.

Ravelli Quentin, « Les 8 fonctions du rond-point », AOC, 3 février 2020.

Notes

[1] Raphaël Challier, « Rencontres aux ronds-points. La mobilisation des gilets jaunes dans un bourg rural de Lorraine », La Vie des idées, 19 février 2019.

[2] Bernard Floris, Luc Gwiazdinski, Sur la vague jaune. L’utopie d’un rond-point, Elya éditions, 2019., p.51

[3] Sylvain Bordiec, Antoine Bernard De Raymond, « Tenir : les Gilets jaunes, mouvement d’occupation de places publiques », Métropolitiques, 14 octobre 2019.

[4] Quentin Ravelli, « Les 8 fonctions du rond-point », AOC, 3 février 2020.

[5] Jean-Baptiste Devaux, Marion Lang, Antoine Lévêque, Christophe Parnet, Valentin Thomas, « La banlieue jaune. Enquête sur les recompositions d’un mouvement », La Vie des idées, 30 avril 2019.

[6] Loïc Bonin, Pauline Liochon, « La fin des cabanes. Ethnographie de l’espace militant des ronds-points de Camon », Contretemps, 2 juin 2020.

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