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On commémore cette année au Portugal le 50e anniversaire de la Révolution des oeillets, qui mit fin le 25 avril 1974 à la plus vieille dictature fasciste du monde, issue d’un coup d’État militaire accompli en 1926 et dirigée, presque jusqu’au bout, par Salazar. Dans son podcast « Minuit dans le siècle » (disponible sur la plateforme Spectre), Ugo Palheta est revenu sur le régime salazariste en 2 épisodes avec l’historien Victor Pereira.

Ensemble ils sont revenus dans un 1er épisode sur le coup d’État de 1926, mais aussi sur l’affirmation du pouvoir de Salazar, la mise en place de l’Estado novo (État nouveau), le rôle de l’armée mais aussi de la violence – puisque ce régime repose sur l’écrasement total de la gauche et de toute opposition sociale et démocratique.

Dans un 2e épisode, ils abordent d’autres piliers du régime, en particulier l’Église catholique, le patronat et le système colonial. Ils discutent également des transformations profondes de la société portugaise au cours des années 1950 et surtout 1960, et enfin des guerres coloniales qui vont entraîner la dictature vers une crise militaire et politique qui l’amènera à sa chute.

Ainsi le soulèvement militaire lancé par des jeunes officiers intermédiaires réunis dans le cadre du Mouvement des Forces armées (MFA) fait tomber en quelques heures le régime comme un château de cartes.

L’historien Victor Pereira est l’auteur de nombreux travaux sur la dictature salazariste, sur la politique d’émigration et les exilés portugais, et plus récemment d’un livre – intitulé C’est le peuple qui commande (aux éditions du Détour) – sur cette révolution qui permit d’en finir avec un régime particulièrement autoritaire et réactionnaire.

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Illustration : photo de la Mocidade portuguesa (structure d’encadrement de la jeunesse).

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