La Commune au jour le jour. Samedi 18 mars 1871
À l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris, Contretemps publie du 18 mars au 4 juin une lettre quotidienne rédigée par Patrick Le Moal, donnant à voir ce que fut la Commune au jour le jour.
***
L’essentiel de la journée
Le peuple de Paris empêche l’armée de Thiers de voler les canons
Le 8 mars 1871, Adolphe Thiers, chef du gouvernement, avait échoué dans sa tentative d’accaparement des canons placés au Luxembourg, et le 16 mars de ceux situés Place des Vosges. Il renouvelle l’essai dans la nuit du 17 au 18 mars 1871, avant que les négociations entre les gardiens des canons de Montmartre et du parc d’artillerie de la Garde nationale n’aboutissent à un transfert accepté par tous. Thiers souhaite aller vite, imposer un coup de force avant que ne commence la réunion de l’Assemblée nationale à Versailles le 20 mars, en désarmant lui-même les ouvriers parisiens trop révolutionnaires et en infligeant une défaite à la Garde nationale parisienne pour diminuer sa puissance.
Des affiches « Contre l’anarchie » et « Pour la défense de la propriété », à l’attention de la Garde nationale, ont été placardées par Versailles durant la nuit. Mais les résultats escomptés n’ont pas abouti : les éléments conservateurs de la Garde nationale sont restés chez eux. Pour cette attaque, Thiers ne pouvait s’appuyer que sur l’armée. Il mobilise vingt mille hommes, avec canons et mitrailleuses, qui occupent militairement Paris durant la nuit, notamment les parcs d’artillerie de la Garde nationale. Les soldats ont ordre de recourir aux armes contre ceux qui résistent à la troupe.
Place de la Bastille, ils retirent les couronnes attachées le long de la colonne lors des manifestations de ces derniers jours, et font disparaître le drapeau rouge qui surmontait le génie et le panneau acclamant « La République universelle ».
Les soldats cernent les lieux où les canons sont gardés, notamment les Buttes-Chaumont, Belleville et Montmartre. Pour s’emparer de la position de Montmartre, ils blessent grièvement le factionnaire Turpin, puis emprisonnent les autres gardes. Vers cinq heures du matin, l’armée a repris tous les canons, et fait plusieurs centaines de prisonniers. Mais elle n’a pas assez de chevaux pour rapidement les déplacer.
Au petit jour, le peuple ouvrier de Paris se lève. Il découvre les soldats dans les faubourgs, les rues occupées, les mitrailleuses braquées. Les femmes et les gardes nationaux se répandent dans les rues, on sonne le tocsin. Une marée humaine, d’abord composée majoritairement de femmes, entoure les mitrailleuses, les soldats, paralysant le transport des canons. Elle est bientôt rejointe par des multitudes armées et non-armées. Les soldats ne pouvent plus bouger, ils sont noyés dans la masse, interpellés par tou-te-s : « Vous, frères, vous tireriez sur nous sur ordre de vos généraux ? ». Ils finissent par répondre en levant la crosse en l’air. On s’embrasse en pleurant, on fraternise, c’est la jubilation ! Les mêmes scènes se reproduisent au Moulin de la Galette, Place Pigalle, aux Buttes-Chaumont, à Belleville, au Luxembourg, à Bastille. Dans le 12ème, la raffinerie Say est occupée par les ouvriers dès onze heures du matin.
Les canons de Paris sont plus qu’un symbole : c’est l’armement du peuple
L’armistice du 28 janvier qui faisait prisonnières les garnisons de Paris sauf douze mille hommes pour le maintien de l’ordre, n’avait pas moyen d’imposer le désarmement de la Garde nationale. Il précise même que la Garde nationale conservera ses armes et sera chargée de la Garde de Paris et du maintien de l’ordre. Il prévoyait l’entrée de l’armée prussienne dans Paris invaincue jusqu’à la signature du traité de paix approuvé le 4 mars par l’Assemblée, qui augmentait le nombre de soldats disponibles pour le gouvernement à Paris à quarante mille hommes.
En prévision de l’entrée de l’armée prussienne dans l’ouest de Paris le 1er mars, la Garde nationale et la foule avaient saisi toutes les armes disponibles dans les dépôts et arsenaux dont les canons. Ces quatre cents canons sont, dans leur presque totalité, la propriété personnelle de la Garde nationale. L’État ne les a pas sortis de ses arsenaux pour les lui confier. Ils ont été payés par les bataillons prélevant une souscription sur la solde, et par une souscription auprès des citoyens pendant le siège. Un exemple parmi tant d’autres : dans le 13ème arrondissement une souscription a financé un canon appelé « la populace ». Le gouvernement avait omis de les utiliser, par exemple lors de la sortie de Buzenval du 19 janvier. Ces canons sont considérés par le peuple parisien comme sa propriété et ont été transportés dans les secteurs de l’est de Paris, sous le contrôle des bataillons « rouges », garantissant ainsi le pouvoir indépendant du peuple ouvrier de Paris mobilisé dans la Garde nationale.
Un certain nombre de gardes nationaux étaient prêts à les remettre à la Légion d’artillerie de la Garde nationale si celle-ci était reconstituée. Les délégués de Montmartre avaient même fait une démarche auprès de Georges Clémenceau, député et maire du 18ème arrondissement pour négocier un compromis incluant la remise des canons à une instance de la Garde nationale.
Mais au-delà des canons, la Garde nationale était résolue à ne pas se laisser désarmer par le gouvernement issu de l’Assemblée, n’ayant aucune confiance dans la sincérité du ralliement à la République d’hommes qui, par leur passé et leurs tendances, en étaient les ennemis acharnés.
La reprise des canons à Montmartre
À Montmartre, les tambours ont battu le rappel des gardes nationaux. À huit heures, trois cents officiers et gardes nationaux remontent le boulevard d’Ornano, accompagnés par les soldats d’un poste qui se sont ralliés au cri de « Vive la République ».
Les soldats refusent d’exécuter les ordres de Lecomte qui par trois fois a commandé de tirer sur la foule. Les femmes, les enfants et les gardes encerclent et arrêtent le général Lecomte ainsi que ses officiers. Ils sont conduits par les gardes nationaux, qui le séparent de ses soldats, ces derniers voulant le fusiller immédiatement, au quartier général des bataillons de Montmartre, où il signe l’ordre de faire évacuer les buttes. Trois coups de canon à blanc annoncent la reprise des buttes et des canons.
À onze heures, l’agression est vaincue dans tout Paris, le peuple a gagné des milliers de fusils, des barricades sont érigées un peu partout. En réaction, le gouvernement fait afficher en urgence une proclamation signée par Thiers, Favre et d’autres… Sans effet.
Nous reproduisons le témoignage de Louise Michel, alors membre du Comité de vigilance de Montmartre, particulièrement éclairant :
« Sur la butte, était un poste du 61ème veillant au n° 6 de la rue des Rosiers, j’y étais allée … pour une communication et j’étais restée…. le factionnaire Turpin tombe atteint d’une balle. Le poste est surpris sans que le coup de canon à blanc qui devait être tiré en cas d’attaque ait donné l’éveil …La cantinière et moi nous avions pansé Turpin en déchirant notre linge sur nous, alors arrive Clemenceau qui ne sachant pas le blessé déjà pansé demande du linge. Sur ma parole et sur la sienne de revenir, je descends la butte, ma carabine sous mon manteau, en criant : Trahison ! Une colonne se formait, tout le comité de vigilance était là : Ferré, le vieux Moreau, Avronsart, Lemoussu, Burlot, Scheiner, Bourdeille. Montmartre s’éveillait, le rappel battait, je revenais en effet, mais avec les autres à l’assaut des buttes. Dans l’aube qui se levait, on entendait le tocsin ; nous montions au pas de charge, sachant qu’au sommet il y avait une armée rangée en bataille. Nous pensions mourir pour la liberté. On était comme soulevés de terre. Nous morts, Paris se fût levé. Les foules à certaines heures sont l’avant-garde de l’océan humain. La butte était enveloppée d’une lumière blanche, une aube splendide de délivrance. Tout à coup je vis ma mère près de moi et je sentis une épouvantable angoisse ; inquiète, elle était venue, toutes les femmes étaient là montées en même temps que nous, je ne sais comment. Ce n’était pas la mort qui nous attendait sur les buttes où déjà pourtant l’armée attelait les canons, pour les joindre à ceux des Batignolles enlevés pendant la nuit, mais la surprise d’une victoire populaire.
Entre nous et l’armée, les femmes se jettent sur les canons, les mitrailleuses ; les soldats restent immobiles. Tandis que le général Lecomte commande feu sur la foule, un sous-officier sortant des rangs se place devant sa compagnie et plus haut que Lecomte crie : Crosse en l’air ! Les soldats obéissent... ».
*
« Gardes nationaux de Paris
On répand le bruit absurde que le gouvernement prépare un coup d’État. Le gouvernement de la République ne peut avoir d’autre but que le salut de la République. Les mesures qu’il a prises étaient indispensables au maintien de l’ordre ; il a voulu et il veut en finir avec un Comité insurrectionnel dont les membres, presque tous inconnus à la population, ne représentent que des doctrines communistes et mettraient Paris au pillage et la France au tombeau, si la Garde nationale et l’armée ne se levaient pour défendre, d’un commun accord, la République. »
La déconfiture vue du côté militaire
Ci-après un extrait d’une dépêche télégraphique issue du poste central de la préfecture de Police en date du 18 mars 1871. L’auteur centralisait et renvoyait avec soin les informations venant de tout Paris depuis la matinée. Il s’agit ici de son avant-dernier télégramme, précédant l’évacuation des lieux.
« Les casernes du Château d’Eau et du faubourg du temple ont été envahies sans résistance de la part des soldats qui ont livré leurs armes et se répandent dans les rues en criant “Vive la République” … Les armes paraissent servir à armer les mobiles et les soldats libérés. On parle du projet d’attaque contre la préfecture de police, la ville et la place Vendôme »
Le gouvernement quitte Paris
Thiers, réfugié au ministère des Affaires étrangères, au quai d’Orsay, donne alors l’ordre de faire replier les troupes restantes et d’évacuer la ville, les forts du Sud restitués par les Prussiens et le Mont-Valérien compris, pour se rendre à Versailles.
Pendant ce temps, à dix heures, la douzaine de membres du Comité central de la Garde nationale qui s’étaient réunis dans l’école rue Basfroi, à côté de Bastille, sont assaillis de réclamations, encombrés de prisonniers amenés de toutes parts. Ils finissent par élaborer un plan pour faire converger sur l’Hôtel de Ville les bataillons qui sont encore à cette heure barricadés dans leurs quartiers.
L’enterrement de Charles Hugo
Fils cadet de Victor Hugo, il est connu pour ses écrits contre la peine de mort en 1851 qui lui vaudront six mois de prison. Revenu d’exil, il est un des fondateurs du journal Le Rappel, qui sera plusieurs fois condamné pour ses prises de positions républicaines. Il meurt d’une apoplexie foudroyante le 13 mars 1871 à Bordeaux, son enterrement se déroule à Paris le 18 mars.
Extrait de l’article tiré du quotidien Le Rappel :
« Une foule considérable et profondément émue se pressait à la gare d’Orléans. Le cercueil du collaborateur que nous pleurons était attendu vers midi.
À l’heure dite, on a vu paraître le corbillard, derrière lequel marchaient, le visage en larmes, Victor Hugo et son dernier fils, François-Victor, puis MM. Paul Meurice, Auguste Vacquerie, Paul Foucher et quelques amis intimes. Ceux qui étaient venus témoigner leur sympathie attristée au grand poète si durement frappé et au vaillant journaliste, parti si jeune, se sont joints à ce douloureux cortège, et le corbillard s’est dirigé vers le cimetière du Père-Lachaise.
Place de la Bastille, il y a une chose touchante. Trois gardes nationaux, reconnaissant Victor Hugo, se sont mis aussitôt aux côtés du corbillard et l’ont escorté, fusil sous le bras. D’autres gardes nationaux ont suivi leur exemple, puis d’autres, et bientôt ils ont été plus d’une centaine, et ils ont formé une haie d’honneur, qui a accompagné jusqu’au cimetière notre cher et regretté camarade.
Un moment après, un poste de gardes nationaux, très nombreux à cause des événements de la journée, apprenant qui l’ont enterrait, a pris les fusils, s’est mis en rang et a présenté les armes ; les clairons ont sonné, les tambours ont battu aux champs, et le drapeau a salué ».
L’exécution des généraux Lecomte et Thomas
Au poste de la rue des Rosiers où ils ont été conduits, le général Lecomte est séparé de ses officiers qui seront libérés dans la soirée. Les soldats présents veulent le fusiller, ils en sont une nouvelle fois empêchés par les officiers de la Garde nationale. Vers seize heures trente, on trouve sur la butte Montmartre, au milieu des curieux, un homme en civil qui repère les plans des barricades. Reconnu comme étant le général Thomas, il est entraîné par les gardes nationaux vers la rue des Rosiers.
L’arrivée de Thomas fait basculer la situation. Un cri sort de toutes les lèvres : « La mort ! ». Malgré les tentatives d’un capitaine garibaldien, Herpin-Lacroix, qui risque sa vie pour les défendre, Thomas et Lecomte sont fusillés dans la cour.
À propos du général Thomas, nous reproduisons ce document :
« Clément Thomas, les massacres de 1848 et le reste !
Ce député de la Gironde élu en 1848 commandait la Garde nationale de la Seine. Lorsqu’à la fermeture des Ateliers Nationaux, en juin 1848, des milliers d’ouvriers parisiens élèvent des barricades au cri de « du travail ou la mort », la répression est terrible. Des centaines d’insurgés sont tués sur les barricades, des milliers sont massacrés après les combats. La Garde nationale dirigée par Clément Thomas va se révéler particulièrement féroce dans cette répression. Toujours général de la Garde nationale, il était également détesté à ce titre pour ses proclamations insultantes et calomnieuses contre les gardes nationaux. Il a dissous en décembre les tirailleurs de Belleville et les volontaires du 147ème, il est accusé d’être responsable de massacres inutiles à Montretout/Buzenval en janvier. Il est connu et détesté de tous les gardes nationaux, c’est pourquoi il a été reconnu, même en civil. »
Les généraux Lecomte et Thomas devant le peloton d’exécution, suivant une reconstitution des adversaires de la Commune. Selon les témoins, Thomas et Lecomte ne sont pas fusillés en même temps : le premier essuye un coup de feu avant d’être porté contre le mur, le second est trainé près du corps de Thomas avant d’être fusillé à son tour.
L’occupation de l’Hôtel de Ville
Peu à peu, dans l’après-midi, les bataillons fédérés avancent. La caserne du prince Eugène[1] est prise. À cinq heures l’imprimerie nationale est occupée, à six heures la caserne Napoléon[2], à sept heures et demie l’Hôtel de Ville est cerné. Jules Ferry et Fabre qui sont encore là partent à leur tour : les fédérés dirigés par Brunel[3] prennent possession de l’Hôtel de Ville et hissent le drapeau rouge au Beffroi. Le général Chanzy, envoyé par Thiers, est arrêté avec tous les égards possibles, au nom du « Comité central, fédération républicaine de la Garde nationale ».
Le Comité central de la Garde nationale commence à se réunir au début de la soirée dans son local habituel, à la Corderie, près du marché du Temple, au fond du couloir du troisième étage d’une vieille maison, dans une grande salle entourée de bancs. Lorsque des émissaires annoncent que le gouvernement est en fuite, ils hésitent avant de se décider à rejoindre l’Hôtel de Ville. Là, ils décident de rester uniquement pour organiser des élections.
En débat : quel pouvoir a été pris ce samedi 18 mars 1871 ?
Le moment décisif de la journée, le basculement, se produit lorsque la foule empêche l’armée de tirer, quand les soldats, englués par les parisien-nes, n’obéissent plus à leurs officiers. Ce contact intime, généralisé entre la troupe et le peuple ouvrier de Paris, avec la Garde nationale au côté de la troupe pendant tout le siège, rend impossible la répression. Il y a prise de casernes, le plus souvent sans effusion de sang, par ralliement des soldats à la Garde nationale.
L’intervention militaire est vécue par tou-tes comme un coup d’État contre la République de la part de l’Assemblée nationale dans laquelle les votes ruraux ont donné une majorité aux royalistes et bonapartistes. Durant les jours précédant le 18 mars, l’Assemblée avait multiplié les actes hostiles envers le peuple de Paris. Elle décide alors de décapitaliser Paris en s’installant à Versailles et d’obliger au paiement des dettes contractées pendant le siège, parlant de faire payer les arriérés de loyers. Le cri de ralliement, de la fraternisation entre les soldats, la foule et les fédérés, s’ajoute à la défense de la République, comme seule forme de gouvernement pouvant répondre aux besoins de la population. La journée est donc vécue comme une victoire contre cette tentative de coup d’État.
L’incroyable insurrection qui vient de se produire est spontanée ; elle n’a été planifiée par personne. Le peuple ouvrier, sans organisation, ni consigne, ni dirigeant, a fait basculer la situation. Ensuite, dans la journée, les militants ont fait converger toute cette énergie populaire vers le centre du pouvoir, l’Hôtel de Ville, poussant le gouvernement à fuir avant tout affrontement. Il n’y a pas eu expulsion du gouvernement et des ministères, arrestation des ministres, mais occupation de certains lieux de pouvoir abandonnés par le gouvernement, l’Hôtel de Ville, l’imprimerie nationale, etc.
Les fédérés sont allés tout naturellement vers l’Hôtel de Ville, comme en 1848 ou le 4 septembre dernier, au siège de la Commune de 1792 . Lors de la révolution de 1848, le peuple soulevé avait mis à sac le palais des Tuileries, siège du pouvoir royal, et décidé de se rendre à l’Hôtel de Ville seulement après avoir brûlé le trône royal à la Bastille. Le 4 septembre 1870, la foule s’était rassemblée devant le Palais Bourbon, où les députés avaient proclamé la chute de l’Empire, avant que les députés républicains ne se rendent à l’Hôtel de Ville, symbole du pouvoir populaire parisien, pour y proclamer la République. À chacune de ces occasions, la révolution à Paris a provoqué la révolution dans l’ensemble du pays.
L’occupation de l’Hôtel de Ville dans ces circonstances peut-elle avoir un impact tel que l’Assemblée élue un mois auparavant et le gouvernement qu’elle a mis en place puissent perdre toutes leurs capacités de gouverner et cesser d’être perçus comme légitimes par le reste du pays ? Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que l’Assemblée nationale est encore comprise dans l’ensemble du pays comme l’instrument de la République instaurée par le soulèvement du 4 septembre 1870 et qu’elle a signé la paix dans un pays où la volonté de combattre à outrance n’est pas majoritaire. Le départ de Thiers et du gouvernement de la ville de Paris, s’il dénote une faiblesse immédiate, est-il un effondrement du pouvoir de la bourgeoisie et de son appareil politique et militaire ?
Notes
[1] Située au coin de l’actuelle Place de la République et de la rue Faubourg du Temple
[2] Située au coin de la rue de Rivoli et de la rue de Lobau
[3] Officier républicain, un des meilleurs officiers des fédérés